Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a déclaré mercredi travailler à une interdiction des eaux italiennes aux les navires d'ONG secourant des migrants au large de la Libye.
Pas un "blocus naval", selon Salvini. "Nous sommes en train de travailler à une mesure qui limite la possibilité d'entrer dans les eaux territoriales italiennes, en intervenant en amont", a déclaré Matteo Salvini, patron de l'extrême droite italienne, tout en assurant qu'il ne s'agissait pas d'instaurer un "blocus naval" mais d'appliquer "les lois en vigueur". Des sources au sein de son ministère ont précisé qu'il s'agissait de mettre au point une "procédure standard dans le cas de nouvelle arrivée d'un navire d'ONG", en concertation avec le ministère des Infrastructures (chargé des Transports).
"Un risque pour la sécurité nationale". Ces sources ont cité l'article 83 du Code de la navigation italien, qui stipule : "Le ministère des Transports et de la navigation peut limiter ou interdire, pour des motifs d'ordre public, le transit et l'arrêt des navires marchants dans les eaux territoriales, déterminant les zones où cette interdiction s'étend". Les fonctionnaires des deux ministères "sont au travail pour bloquer certains navires 'non inoffensifs' faisant route vers l'Italie et qui, en favorisant l'immigration clandestine, pourraient représenter un risque pour la sécurité nationale", ont ajouté les sources au ministère de l'Intérieur.