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avec AFP / Crédits photo : Hossein Beris / Middle East Images / Middle East Images via AFP
Deux jours après l'assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le "New York Times" avance qu'il aurait été tué par une bombe cachée depuis environ deux mois dans la résidence où il séjournait. L'armée israélienne continue d'affirmer que la seule frappe menée cette nuit-là au Moyen-Orient est celle de Beyrouth.

Ismaïl Haniyeh, 61 ans, a été tué par un "projectile aérien", selon les médias iraniens, dans l'une des résidences réservées aux anciens combattants à Téhéran, après avoir assisté à la cérémonie d'investiture du président iranien Massoud Pezeshkian. Selon l'armée israélienne toutefois, la seule frappe menée cette nuit-là au Moyen-Orient est celle de Beyrouth.

Le New York Times, citant cinq responsables de pays du Moyen-Orient parlant sous couvert d'anonymat, a affirmé jeudi qu'Ismaïl Haniyeh avait été tué par une bombe cachée depuis environ deux mois dans la résidence où il séjournait, protégée par les Gardiens de la Révolution, dans un vaste complexe situé dans un quartier huppé du nord de Téhéran.

Le chef du Hezbollah menace Israël d'une "riposte inéluctable"

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé jeudi Israël d'une "riposte inéluctable". Le Hezbollah, allié du Hamas, échange des tirs presque quotidiens avec l'armée israélienne le long de la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement terroriste contre Israël le 7 octobre.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé jeudi qu'Israël était à un "niveau très élevé" de préparation pour n'importe quel scénario, "tant défensif qu'offensif", selon son bureau. Lors d'un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahu jeudi, le président américain Joe Biden "a réaffirmé son engagement pour la sécurité d'Israël contre toutes les menaces de l'Iran, y compris de groupes terroristes qui agissent par procuration comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis" du Yémen, selon la présidence américaine.

Des milliers de personnes présentes aux funérailles du chef du Hamas

Jeudi, des milliers de personnes en deuil ont assisté aux funérailles officielles d'Ismaïl Haniyeh à Téhéran. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui avait menacé Israël d'un "châtiment sévère", a récité la prière des morts. La veille, des responsables iraniens s'étaient réunis à Téhéran avec des représentants de groupes alliés pour coordonner leur position, selon une source proche du Hezbollah. "Deux scénarios ont été évoqués, une riposte simultanée de l'Iran et ses alliés ou une réponse échelonnée de chaque partie", a ajouté cette source.

L'armée israélienne poursuit pendant ce temps son offensive dans la bande de Gaza, où Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Des frappes aériennes ont visé la ville de Gaza, dans le nord, où au moins quatre Palestiniens, dont une fillette, ont été tués, selon la Défense civile. Des tirs d'artillerie ont tué une femme à Khan Younès, dans le sud, selon des médecins.

L'armée a annoncé avoir "éliminé 30 terroristes" dans le secteur de Rafah, également dans le sud, et tué un cadre du Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, dans le nord de Gaza.

Le conflit Hamas-Israël en bref

L'attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 39.480 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.