Nasrallah tué par Israël: une «mesure de justice», selon Biden et Harris

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L'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe de l'armée israélienne près de Beyrouth est "une mesure de justice", ont jugé samedi le président américain Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris.

Vendredi soir, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué lors d’une frappe israélienne en banlieue sud de Beyrouth, un événement qui a secoué la région et suscité de vives réactions à l’échelle internationale. Le président américain Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris ont qualifié cet assassinat de "mesure de justice" et réitéré leur soutien inconditionnel à Israël. 

Hassan Nasrallah était un "terroriste avec du sang américain sur les mains", a déclaré Kamala Harris, dans un communiqué.

Joe Biden a lui, précisé avoir demandé la veille au Pentagone de "renforcer le dispositif de défense des forces militaires américaines au Moyen-Orient" afin de "réduire le risque d'une guerre régionale de grande ampleur".

Une opération israélienne ciblée

Considéré comme l'homme le plus puissant du Liban et l'un des principaux alliés de l'Iran dans la région, Nasrallah représentait une figure centrale dans la lutte contre Israël. Le Hezbollah avait ouvert un nouveau front contre l'État hébreu à la suite de la guerre déclenchée à Gaza en octobre 2023, après une attaque massive du Hamas, mouvement également soutenu par l’Iran.

Israël, cherchant à sécuriser son territoire face aux tirs de roquettes du Hezbollah, a justifié cette frappe comme une nécessité pour protéger ses citoyens dans le nord du pays. L'armée israélienne poursuit son objectif de faire cesser les attaques venues du Liban et de permettre le retour des dizaines de milliers d'habitants ayant fui la région frontalière.

La réaction américaine : « Un terroriste avec du sang américain sur les mains »

La mort de Hassan Nasrallah a été saluée par l'administration américaine, notamment par le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris. Cette dernière a déclaré que Nasrallah était "un terroriste avec du sang américain sur les mains", soulignant le rôle qu'il aurait joué dans divers attentats anti-américains au Moyen-Orient. Harris, candidate démocrate à la présidentielle de 2024, a également affirmé son soutien indéfectible à Israël, déclarant : "Je soutiendrai toujours le droit d'Israël à se défendre contre l'Iran et les groupes terroristes soutenus par l'Iran comme le Hezbollah, le Hamas et les houthis".

Joe Biden a également mis l'accent sur la nécessité d'une solution diplomatique pour mettre fin aux conflits en cours à Gaza et au Liban, tout en appelant à un accord permettant le retour des civils dans leurs foyers en Israël et au sud du Liban.

Risque d’escalade dans la région

L’assassinat de Hassan Nasrallah risque d’avoir des répercussions importantes au Moyen-Orient. Le Hezbollah, en tant que principal acteur militaire au Liban, avait déjà intensifié ses actions contre Israël en solidarité avec le Hamas après le début des affrontements à Gaza. La mort de son leader pourrait inciter le mouvement à riposter de manière significative, menaçant ainsi de plonger la région dans un conflit plus large.

Face à cette situation, le département d'État américain a pris des mesures de précaution en ordonnant le départ des familles des employés de son ambassade à Beyrouth. Il a également conseillé aux citoyens américains de quitter le Liban tant que les options commerciales restent disponibles, invoquant une situation sécuritaire "volatile et imprévisible".