Quinze détenus de la prison militaire de Guantanamo, ouverte après les attentats du 11-Septembre pour y regrouper les prisonniers de la "guerre contre le terrorisme" du président George W. Bush, ont été transférés aux Émirats arabes unis (EAU), a annoncé lundi le Pentagone. Il s'agirait de 12 Yéménites et de trois Afghans.
Les États-Unis "reconnaissants". "Les États-Unis sont reconnaissants au gouvernement des Émirats arabes unis pour son geste humanitaire et sa volonté de soutenir les efforts en cours des États-Unis pour fermer le centre de détention de Guantanamo", a indiqué le Pentagone dans un communiqué. Ce transfert est le plus important jamais réalisé sous l'administration Obama.
Difficile de trouver des pays d'accueil. Il reste désormais 61 prisonniers dans ce centre situé dans une enclave américaine sur l'île de Cuba, contre 242 quand le président Barack Obama est arrivé au pouvoir. Il restait 19 prisonniers immédiatement libérables pour lesquels l'administration américaine cherchait un pays d'accueil. Les libérations se sont accélérées ces derniers temps, le président Obama souhaitant tenir sa promesse de clore la prison.
Blocage des Républicains. Une fermeture avant la fin de son mandat en janvier 2017 semble cependant impossible faute de trouver un endroit, aux États-Unis, où transférer la cinquantaine de prisonniers qui ne sont pas libérables. Les républicains, majoritaires au Congrès, bloquent toute initiative. Les détenus non libérables ne peuvent pas non plus être jugés par un tribunal classique, certains ayant été torturés ou arrêtés dans des circonstances illégales aux yeux de la loi américaine.