Le président américain Barack Obama a déclaré avoir informé dimanche son homologue russe Vladimir Poutine qu'il voulait régler la crise ukrainienne avant de quitter la Maison-Blanche le 20 janvier prochain. Le conflit entre forces ukrainiennes et séparatistes a fait plus de 9.600 morts depuis son déclenchement en avril 2014.
Une "nécessité". "Je lui ai parlé de l'Ukraine et de la nécessité de régler la question", a déclaré Barack Obama lors d'une conférence de presse à Lima. "Je l'ai pressé de donner des instructions à ses négociateurs pour qu'ils travaillent avec nous, la France, l'Allemagne et l'Ukraine, afin de voir si nous pouvons parvenir à un règlement avant la fin de mon mandat", a-t-il ajouté.
Rappel au respect des "accords de Minsk". Une source de la Maison-Blanche avait indiqué plus tôt dans la journée que Barack Obama avait "pressé M. Poutine de respecter les engagements de la Russie prévus par les accords de Minsk". Le président américain avait souligné "l'attachement des États-Unis et de ses partenaires au respect de la souveraineté de l'Ukraine", selon cette source.
L'Ukraine inquiète de la victoire de Trump. Le président ukrainien Petro Porochenko et son futur homologue américain Donald Trump ont eu un entretien téléphonique mardi, durant lequel le premier a demandé le soutien des États-Unis. Le président Porochenko a témoigné de sa volonté de "travailler avec son administration et de renforcer davantage le partenariat stratégique entre l'Ukraine et les États-Unis", selon la présidence ukrainienne. Il a également "souligné la nécessité d'un soutien résolu de Washington dans la lutte contre l'agression russe et la mise en oeuvre de réformes cruciales" en Ukraine. Les deux hommes ont convenu d'organiser "une rencontre bilatérale", selon le même communiqué, ne donnant pas plus de détails. La victoire de Donald Trump a suscité des inquiétudes en Ukraine, une ex-république soviétique, le magnat américain ayant été plusieurs fois accusé par sa rivale démocrate Hillary Clinton d'être la "marionnette" du président russe Vladimir Poutine.