Olaf Scholz juge «irresponsables» et «dangereuses» les déclarations de Donald Trump sur l'Otan

Olaf Scholz
Le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé lundi "irresponsables" et "dangereuses" les récentes déclarations de Donald Trump © MARCUS BRANDT / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
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avec AFP // Crédits photo : MARCUS BRANDT / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
Au cours d'un meeting ce samedi, Donald Trump a menacé de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan, face à la Russie notamment, en cas de retour à la Maison-Blanche. Le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé lundi que ces déclarations étaient "irresponsables" et "dangereuses".

Le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé lundi "irresponsables" et "dangereuses" les récentes déclarations de Donald Trump, qui a menacé de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part. "Toute relativisation de la garantie d'assistance de l'Otan est irresponsable et dangereuse, et ne sert que les intérêts de la Russie", a déclaré Olaf Scholz lors d'une conférence de presse à Berlin avec son homologue polonais, Donald Tusk. "Personne ne doit jouer avec la sécurité de l'Europe", a-t-il ajouté.

 

"Une douche froide pour nous tous"

Donald Tusk a abondé dans son sens : les propos de l'ex-président américain Donald Trump (2017-2021) sont "une douche froide pour nous tous, en particulier pour ceux qui n'ont pas vraiment remarqué ou pris conscience de la menace réelle à laquelle nous sommes confrontés". "Nous devons vraiment nous concentrer sur une coopération totale avec les États-Unis, mais l'Europe doit également investir dans sa propre sécurité", a ajouté Donald Tusk.

Donald Trump, qui affrontera probablement le président américain, Joe Biden, à l'élection présidentielle de novembre, reproche régulièrement aux alliés de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) de ne pas tenir leurs engagements en matière de dépenses militaires. En campagne, il avait déjà menacé à plusieurs reprises de sortir de l'Otan s'il retournait à la Maison-Blanche. Samedi, l'ex-président américain a affirmé qu'il "encouragerait" la Russie à s'en prendre aux pays de l'Otan si ceux-ci ne payaient pas leur part, suscitant l'indignation et la consternation en Europe et au sein de l'organisation.