Le président algérien Abdelaziz Bouteflika s'est désisté mardi de ses poursuites en diffamation contre Le Monde, qui l'avait lié à tort au scandale financier des Panamas Papers et qui a depuis présenté ses excuses au chef d'Etat. A la présidente du tribunal correctionnel de Paris qui demandait s'il n'avait pas été possible que les parties s'arrangent avant, l'un des avocats du président algérien, Me Basile Ader, a expliqué que cette "décision toute récente" et "magnanime" tenait au fait que le journal a présenté ses excuses au président algérien.
"Par souci d'exactitude", le journal avait également publié un rectificatif, a déclaré l'avocat du Monde, Me Christophe Bigot, saluant dans ce désistement un "apaisement bienvenu pour tout le monde".
Mis en cause à tort dans le scandale des Panama Papers. Le journal avait publié le 5 avril 2016 une photo du président algérien parmi celles de dirigeants mis en cause dans le scandale financier des Panama Papers.
Le journal avait précisé le lendemain que le nom du chef de l'État algérien n'apparaissait pas dans les révélations sur cette affaire de fraude fiscale à dimension internationale. "Ce sont des proches du chef de l'État qui sont soupçonnés d'avoir détourné une partie des ressources du pays", précisait-il.