Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire et son homologue allemand des Finances Wolfgang Schäuble ont annoncé lundi la création d'un groupe de travail pour aller "plus vite plus loin" dans l'intégration de la zone euro.
"Propositions très concrètes". "Nous sommes donc convenus de mettre en place pour la première fois un groupe de travail entre Wolfgang Schäuble et moi-même qui aura vocation à présenter (...) des propositions très concrètes pour progresser dans l'intégration de la zone euro", a indiqué à Berlin Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse commune avec Wolfgang Schäuble. "Ça fait des années qu'on parle de progrès dans l'intégration de la zone euro mais les choses n'avancent pas assez vite, assez loin. Et bien nous sommes désormais décidés à faire avancer les choses plus vite, plus loin, de manière très concrète", a-t-il ajouté.
Premiers travaux en juillet. Parmi les thèmes qui seront abordés, Bruno Le Maire a cité la "convergence fiscale", la "coordination des politiques économiques" et des investissements franco-allemands communs "au service de la croissance et de l'emploi dans la zone euro". Selon Wolfgang Schäuble, les premiers travaux du groupe de travail seront présentés lors d'un conseil des ministres franco-allemand prévu en juillet. "Nous savons que le renforcement de l'union monétaire est d'une importance capitale, et nous avons la conviction commune que la France et l'Allemagne ont la responsabilité particulière d'en être le moteur", a souligné Wolfgang Schäuble.
La question d'un ministre des Finances de la zone euro. Les deux hommes veulent aussi travailler sur le "chantier institutionnel qui doit permettre de nous conduire vers un gouvernement économique de la zone euro", selon Bruno Le Maire. Il s'agit de la question de la création d'un ministre des Finances de la zone Euro voulue par Emmanuel Macron et qui nécessiterait un changement des traités européens existants ou de la création d'un Fonds monétaire européen comme souhaité par Wolfgang Schäuble.
Enfin le ministre français a assuré à son homologue que "la France respecterait ses engagements en matière de réduction des déficits", conformément aux promesses d'Emmanuel Macron. "La France ne peut être membre de l'Union européenne et refuser de respecter ses engagements", a-t-il promis.