Plus de 50.000 personnes ont fui le Liban vers la Syrie avec les frappes israéliennes, selon l'ONU

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Plus de 50.000 personnes ont fui vers la Syrie en raison des frappes aériennes israéliennes sur le Liban, a déclaré samedi le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi.

Les frappes aériennes israéliennes sur le Liban ont provoqué une fuite massive de la population, notamment vers la Syrie. Selon les données fournies par le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, plus de 50.000 personnes ont traversé la frontière pour échapper à la violence.

Une crise humanitaire en pleine expansion

Filippo Grandi a alerté sur X que "plus de 50.000 Libanais et Syriens vivant au Liban ont désormais traversé la frontière vers la Syrie" en raison des bombardements israéliens. Cette migration forcée fait suite à l'intensification des frappes, notamment dans le sud du Liban, où les affrontements entre l'armée israélienne et le Hezbollah se sont multipliés.

Le HCR estime également que plus de 200.000 personnes sont désormais déplacées à l'intérieur du Liban, portant le nombre total de déplacés internes à 211.319, dont 118.000 depuis le début de l’intensification des frappes lundi.

L’escalade des violences entre Israël et le Hezbollah

Cette nouvelle vague de déplacements fait suite à l'ouverture d'un front par le Hezbollah contre Israël, en parallèle à la guerre à Gaza. En réponse, l'armée israélienne a lancé une vaste campagne de bombardements pour faire cesser les tirs du Hezbollah en direction du nord d'Israël. Ces affrontements ont forcé des dizaines de milliers de Libanais à fuir, notamment les civils vivant dans les zones frontalières.

Israël justifie ses frappes par la nécessité de sécuriser ses frontières et de permettre aux habitants déplacés israéliens de retourner dans leurs foyers. Cependant, le bilan humain du côté libanais est lourd : plus de 700 morts ont été recensés depuis lundi, dont une majorité de civils selon le ministère libanais de la Santé.

Une réponse humanitaire en cours

L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés et d'autres organisations humanitaires ont rapidement réagi face à cette crise, déployant des opérations de secours pour venir en aide aux déplacés. "Des opérations de secours sont en cours, notamment par le HCR, pour aider tous ceux qui en ont besoin, en coordination avec les autorités", a précisé Filippo Grandi.

Les réfugiés libanais et syriens, déjà affectés par des années d’instabilité dans la région, se trouvent désormais confrontés à une situation de plus en plus précaire. La frontière syrienne devient un refuge pour ces populations fuyant les zones de guerre, ajoutant de la pression sur un pays déjà ravagé par une décennie de conflit.

Comparaison avec la guerre de 2006

Les événements actuels rappellent la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, bien que les pertes humaines soient déjà plus importantes. En un an, le nombre de personnes tuées au Liban s'élève à plus de 1.500, dépassant le bilan de la guerre de 33 jours de 2006. Cette fois-ci, l’ampleur des destructions et des déplacements dépasse largement les précédents conflits.