Le président américain Donald Trump a défendu vendredi le droit de porter une arme en affirmant que les attentats du 13-Novembre à Paris auraient fait moins de morts si les victimes avaient été armées. "Personne n'a d'arme à Paris et on se souvient tous des 130 personnes (tuées) et du nombre énorme de personnes horriblement, horriblement blessées", a-t-il affirmé dans un discours à la convention de la NRA, le puissant lobby pro-armes aux États-Unis.
"Boum, viens-là". "Elles ont été tuées brutalement par un petit groupe de terroristes qui avaient des armes. Ils ont pris leur temps et les ont tués un par un. Boum, viens là ; boum, viens là ; boum, viens là", a raconté le président, en faisant avec la main le geste d'un djihadiste tirant au pistolet sur les victimes. "Mais si un employé, ou juste un client avait eu une arme, ou si l'un de vous dans l'assistance avait été là avec une arme pointée dans la direction opposée, les terroristes aurait fui ou se seraient faits tirer dessus, et ça aurait été une toute autre histoire", a affirmé Donald Trump (à partir de la 0'45 sur la vidéo).
Trump at #NRAConvention cites 2015 Paris, France attack that killed 130 people, says it wouldn't happen here because we have guns, but he never mentions the 851 people injured and 58 killed in the Las Vegas attack last October in gun-toting America. pic.twitter.com/LdQIgHgJFS
— Keith Boykin (@keithboykin) 4 mai 2018
Une critique déjà formulée deux jours après les attaques. Ce n'est pas la première fois que Donald Trump s'en prend à la législation et à la culture françaises à propos des armes, lors des attentats du 13-Novembre. "Personne n'était armé", expliquait-il deux jours après les attaques. "On peut dire ce qu'on veut, s'ils avaient eu des armes, si nos gens étaient armés, s'ils avaient le droit de porter des armes, la situation aurait été très, très différente."
Le 13 novembre 2015, 130 personnes sont mortes et plusieurs centaines ont été blessées dans une série d'attentats à Paris et Saint-Denis revendiqués par le groupe Etat islamique (EI). Un des commandos avait tué 90 personnes dans la salle de concert du Bataclan. Les premières forces de sécurité à intervenir étaient des policiers de terrain.