La victoire du oui est vivement contestée. Les résultats officiels proclamant l'adoption du projet de nouvelle constitution à l'issue du référendum de dimanche au Congo avec une participation de plus de 72% "relèvent de la tricherie", a affirmé mardi un des dirigeants de l'opposition, qui avait appelé à boycotter ce vote. Le projet de constitution soumis au référendum de dimanche fait sauter les deux verrous interdisant au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat présidentiel en 2016 : la limite d'âge et celle du nombre des mandats.
"C'est extrêmement scandaleux". "Lorsqu'on a vu ce qu'on a vu le jour du vote, annoncer un taux de participation de plus de 72%, c'est extrêmement scandaleux", a déclaré Clément Miérassa, l'un des chefs du Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique (Frocad), une des deux principales plateformes de l'opposition au référendum. "Ça dénote de la mauvaise foi et de la malhonnêteté. Ce sont des résultats tripatouillés", a ajouté Clément Miérassa, président du Parti social démocrate congolais (PSDC).
La victoire du oui contestée sitôt proclamée. Les autorités de Brazzaville ont annoncé mardi matin que le oui au référendum l'avait emporté à 92,26% des voix et que la participation s'était élevée à 72,44% dimanche. "Le projet de texte de nouvelle constitution a été adopté et entrera en vigueur dès sa promulgation par le président de la République", a annoncé le ministre de l'Intérieur, Raymond Mboulou.