La campagne officielle du référendum sur la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne démarre vendredi. Le vote, qui sera la première consultation des Britanniques sur l'Europe depuis 1975, aura lieu le 23 juin prochain.
Sondages serrés. La commission électorale a désigné mercredi les deux campagnes officielles qui vont s'opposer : "Vote Leave", le camp officiel en faveur du "Brexit" (pour "British Exit"), face à "The In Campaign" pro-UE. Cette désignation officielle leur donne le droit de dépenser chacun un maximum de 7 millions de livres (8,7 millions d'euros), tandis que les autres groupes n'auront le droit de dépenser qu'un maximum de 700.000 livres chacun (880.000 euros). Pour l'heure, les sondages annoncent un vote serré alors que les discussions ont surtout porté sur l'économie et l'immigration et que peu de Britanniques, en-dehors de la sphère politique, se sont ouvertement positionnés sur la question.
Cameron et Corbyn pour le "In". Le Premier ministre David Cameron mène le camp du maintien dans le bloc des 28 en défendant le "statut spécial" du Royaume-Uni au sein de l'UE qu'il a négocié en février avec ses partenaires européens. Il répète depuis que le pays sera plus riche et plus fort en demeurant au sein de l'UE. La question divise cependant son parti conservateur. Les principaux partis politiques et plusieurs des plus importants employeurs du pays se sont prononcés en faveur du maintien dans l'UE. Jeudi, le leader du parti travailliste Jeremy Corbyn a tenu son premier grand discours pro-UE. Il pourrait jouer un rôle-clé pour convaincre les électeurs, notamment les jeunes, de voter en faveur du maintien dans l'UE, estiment les observateurs.
Le maire de Londres en faveur du "Brexit". Mais dans le camp favorable à une sortie du pays de l'UE, emmené par le très populaire maire conservateur de Londres Boris Johnson, on compte persuader les Britanniques qu'ils pourraient avoir un avenir radieux en-dehors de l'UE. La campagne "Vote Leave" est une initiative pluripartite appuyée notamment par 128 députés conservateurs qui s'est imposée devant celle soutenue par le chef du parti europhobe et anti-immigration Ukip Nigel Farage. Elle organise vendredi et samedi un véritable "blitz" d'événements à travers le pays pour faire les louanges du "Brexit".