Réquisitions contre Sansal : Macron souhaite une «issue rapide», en appelle au président algérien
Emmanuel Macron a souhaité jeudi "une issue rapide" pour que l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qui risque dix ans de prison ferme en Algérie, puisse "retrouver sa liberté". Le président français a aussi affirmé qu'il a confiance son homologue algérien "et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux".
Emmanuel Macron a dit jeudi soir souhaiter "une issue rapide" pour que l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal puisse "retrouver sa liberté", après les réquisitions de dix ans de prison ferme prononcées lors de son procès pour atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie.
"Ce qui s'est passé très grave", "mais je j'ai confiance dans le président (algérien Abdelmajid) Tebboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux et qu'on a affaire à un grand écrivain, qui plus est malade", a dit le chef de l'Etat français devant la presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
"Je souhaite qu'on puisse trouver une issue rapide à cette situation"
Prié de dire s'il en avait parlé avec son homologue, il a répondu que "plusieurs messages" avaient "été échangés". "Notre souhait, c'est que Boualem Sansal puisse être soigné, libéré et aller là où il veut aller. Et donc, s'il souhaite quitter l'Algérie, la quitter", a encore insisté Emmanuel Macron "Je souhaite qu'on puisse trouver une issue rapide à cette situation qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité", "c'est très important aussi pour l'Algérie", a-t-il plaidé.
Le parquet d'un tribunal près d'Alger a requis jeudi dix ans de prison ferme à l'encontre de Boualem Sansal, accusé d'atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie, dont le cas a envenimé des tensions déjà fortes entre Alger et Paris.
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a multiplié les déclarations virulentes contre l'Algérie également sur le front migratoire, menaçant d'abroger des accords bilatéraux dans le cadre d'une "riposte graduée".
Interrogé sur cette "riposte graduée", Emmanuel Macron n'a pas voulu se prononcer jeudi soir. "Je ne mélangerai pas" le "destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi français" avec "le reste du sujet sur lequel j'aurai l'occasion de m'exprimer en temps voulu", a-t-il dit.