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Geoffrey Branger, envoyé spécial à Tamworth (Royaume-Uni) / Crédit photo : RYAN JENKINSON / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP
Après plusieurs jours de violences liées à des manifestations anti-immigration au Royaume-Uni, la police britannique reste sur le qui-vive ce mercredi soir. Si rien n'indique que des débordements auront lieu, des affrontements ont embrasé récemment la ville de Tamworth, située à proximité de Birmingham.

Le calme avant la tempête ? Alors que des groupuscules d'extrême droite appellent à des rassemblements anti-immigration un peu partout au Royaume-Uni, depuis plusieurs jours, la police britannique est sur le qui-vive ce mercredi soir à Tamworth, près de Birmingham, où il y aura bel et bien des manifestants ce mercredi soir. Et ce malgré les premières sanctions et prononcées et la fermeté prônée par le Premier ministre Keir Starmer.

Les cabinets d'avocats, assistant juridiquement les demandeurs d'asile, sont souvent pris pour cible. Quelques petits groupes tournent actuellement autour d'un point de rendez-vous pendant que les forces de l'ordre effectuent des rondes avec des unités positionnées autour des points d'accès à cette zone de bureau. 

"Nous ne sommes pas racistes, nous sommes patriotes" 

Les affiches, panneaux et tout signe de ce cabinet d'avocats ayant été retirés plus tôt dans la journée, rien n'assure que la soirée sera émaillée de débordement. Toutefois, plus tôt dans la semaine, un rassemblement avait, lui, totalement dégénéré avec une centaine d'habitants de Tamworth, regroupés devant un hôtel de la ville qui accueillait des migrants. Cette jeune femme en faisait partie : "Je suis là pour dire que l'Angleterre est un pays blanc. Nous ne sommes pas racistes, nous sommes patriotes". 

Des affrontements avec des policiers ont également eu lieu et six d'entre eux ont été grièvement blessés. Les manifestants d'extrême droite ont lancé des explosifs incendiaires sûr et à l'intérieur de cet hôtel qui a donc dû fermer ses portes temporairement. Ces dernières heures, les forces de l'ordre ont communiqué les arrestations de trois hommes soupçonnés d'être à l'origine de ces violences tandis qu'au regard de la situation très tendue, la journée de travail des employés de bureau alentours a été quelque peu écourtée pour ne prendre aucun risque.