Une semaine après sa démission fracassante du gouvernement britannique, l'ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a retrouvé son poste d'éditorialiste au quotidien europhobe Daily Telegraph.
D'éditorialiste à ministre. "He's back" ("Il est de retour"), a claironné lundi en Une le journal conservateur. Le chantre du Brexit, devenu ministre des Affaires étrangères en juillet 2016 dans la foulée du référendum sur le retrait de l'Union européenne, avait alors jugé "inapproprié" de continuer ses tribunes hebdomadaires, selon un porte-parole. "BoJo" avait ainsi abandonné son salaire de 275.000 livres par an (environ 311.000 euros) pour un revenu annuel de 143.789 livres (environ 163.000 euros) en tant que ministre.
Un eurosceptique convaincu. L'ancien maire de Londres, 54 ans, collaborait avec le journal depuis plus de vingt ans. Il l'avait rejoint en tant que correspondant à Bruxelles entre 1989 et 1994, après avoir été licencié du Times pour avoir inventé une citation. Il avait alors manifesté dans ses articles un euroscepticisme virulent.
Pendant ses deux années au gouvernement, il a tout de même signé une vingtaine de papiers dans le quotidien, utilisant cette tribune pour saper régulièrement l'autorité de la Première ministre Theresa May en dénonçant ses prises de position lorsqu'elles lui semblaient remettre en cause un Brexit radical.
Une démission pour protester contre un "soft" Brexit. Boris Johnson a fini par démissionner du gouvernement le 9 juillet, estimant que le rêve du Brexit était "en train de mourir", emboîtant le pas au ministre chargé du Brexit David Davis, suite à la publication du plan de Theresa May pour négocier avec Bruxelles un "soft" Brexit maintenant des liens étroits avec l'UE. Dans sa tribune publiée dimanche (en anglais), il explique que "les gens partout dans le monde croient en la Grande-Bretagne" et invite le peuple "à partager leur confiance".