Lundi, l'annonce de Buckingham Palace a fait trembler le Royaume-Uni. Le roi Charles III souffre d'un cancer, dont la nature n'a pas été précisée, même si le palais a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un cancer de la prostate. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a de son côté assuré à la BBC que la maladie avait été "détecté(e) tôt" et qu'il souhaitait au monarque de 75 ans "de recevoir le traitement dont il a besoin et de se rétablir complètement". Mais comment la monarchie va-t-elle s'organiser alors que Charles III va devoir prendre du temps pour se soigner ?
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The Regency act
Dans son communiqué, Buckingham a indiqué que le souverain avait "entamé un programme de traitements réguliers, au cours duquel les médecins lui ont conseillé de reporter ses activités publiques" mais qu'il continuera "à s'occuper des affaires de l'État et des tâches administratives comme à l'accoutumée", précise le texte. Hormis les voyages officiels et les représentations publiques, Charles III devrait donc, pour le moment, continuer à effectuer les affaires quotidiennes dont il a la charge.
Reste à savoir ce qui pourrait se passer si l'état du souverain britannique venait à se détériorer. En effet, une loi adoptée en 1937, appelée "the Regency Act" statue sur le sujet et évoque le protocole à suivre pour déterminer l'impossibilité totale ou partielle pour le monarque d'assurer ses fonctions.
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Une régence en cas d'incapacité totale
S'il venait à ne plus être en état de régner, une déclaration d'incapacité peut être établie, mais seulement par un groupe très resserré de personnes, à savoir le conjoint ou la conjointe du souverain, le Lord Chancelier, le Lord Chief Justice, le Master of the Rolls et le président de la Chambre des communes. Si trois d'entre eux signent un tel document, la déclaration deviendrait effective et serait ensuite transmise au Conseil privé et aux pays du Commonwealth. À noter que cette déclaration peut être annulée par les mêmes conditions si le monarque retrouve ses capacités.
Vient ensuite la question de la régence, qui serait votée par le Parlement anglais afin de ne jamais laisser le pouvoir royal vacant. Fort logiquement, cette régence serait assurée par le prince de Galles, William, premier dans l'ordre de succession.