Russie : plus de 60 arrestations après des slogans anti-Poutine à Saint-Pétersbourg
La police a arrêté plusieurs manifestants, dont ceux qui scandaient des slogans hostiles au président russe.
Plus de 60 personnes ont été arrêtées au cours des rassemblements du 1er mai à Saint-Pétersbourg , perturbés par des slogans anti-Poutine, a rapporté mercredi l'organisation OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations. Plus de 2.000 personnes avaient pris part à cette manifestation autorisée par les autorités locales dans le centre de la seconde ville de Russie, parmi lesquelles des partisans du dirigeant d'opposition Alexeï Navalny. Certains manifestants ont brandi des portraits du président russe, criant en même temps "Poutine est un voleur", provoquant l'intervention des forces de l'ordre.
L'indignation d'Alexeï Navalny
La police a arrêté plusieurs manifestants, dont ceux qui scandaient des slogans hostiles à Vladimir Poutine, sous le regard d'autres protestataires qui criaient "Fascistes" ou "Vous n'allez pas nous effrayer", selon un correspondant de l'AFP. Plus de soixante personnes ont été interpellées, parmi lesquelles le député local d'opposition Maxime Reznik, selon OVD-Info. La police n'a pas voulu donner le nombre de manifestants qui avaient été arrêtés.
"Incroyable. Ils dispersent une manifestation autorisée sans bonne raison", a commenté Alexeï Navalny sur Twitter. Maxime Reznik a posté sur internet une photo de lui à terre, entouré de cinq policiers anti-émeutes tentant de le tirer. Il a été plus tard relâché.
ио губернатора Беглов, устроивший сегодня казарму из Санкт-Петербурга - психически больной человек. Посмотрите как задерживают начальника нашего штаба в СПб Александра Шуршева. Ни одного голоса Беглову и «Единой России»! pic.twitter.com/IuNy2DTgNv
— Alexey Navalny (@navalny) 1 mai 2019
Un mécontentement qui grandit en Russie
Plusieurs milliers de personnes, membres du parti au pouvoir, ainsi que des communistes se sont également rassemblées dans le centre de Saint-Pétersbourg. Le mécontentement au sein de la population a grandi en Russie ces derniers mois, en raison notamment d'une réforme des retraites controversée et de la chute du niveau de vie. Vladimir Poutine , qui a vu sa popularité chuter, a promulgué en mars une loi critiquée punissant d'une peine de prison les personnes reconnues coupables d'"offenses aux symboles de l'État".