Une fête clandestine et un Boris Johnson bien embarrassé. Mercredi, le Premier ministre britannique s'est excusé devant le Parlement à la suite de la diffusion, mardi, d'une vidéo compromettante. Dans celle-ci, des collaborateurs de Boris Johnson plaisantaient au sujet d'une "fête de Noël" organisée en décembre 2020 au 10 Downing Street, avec une cinquantaine de personnes. A cette époque, les Britanniques avait été sommés par le gouvernement de Boris Johnson de ne pas se rassembler en intérieur pour les fêtes de fin d'année, en raison de la crise sanitaire. Devant les parlementaires, Boris Johnson a annoncé l'ouverture d'une enquête interne et a promis des "conséquences" pour ceux n'ayant pas respectés les règles.
Des excuses "sans réserve"
"Je m'excuse sans réserve pour l'offense que (cette vidéo) a causé dans tout le pays et je m'excuse pour l'impression qu'elle donne", a déclaré B. Johnson. Dans cette vidéo en question, on peut y voir Allegra Stratton, ex-attachée de presse de Bojo, préparant avec des collègues des réponses à d'hypothétiques questions de journalistes sur une "Christmas Party" où "il n'y avait pas de distanciation sociale". Le Premier ministre s'est dit "furieux" après la parution de cette vidéo et a réaffirmé qu'il lui avait "été assuré à plusieurs reprises" depuis le début de cette affaire qu'"il n'y avait pas eu de fête" et qu'"aucune règle" n'avait été enfreinte. Du côté de l'opposition, la nouvelle passe mal.
"Honteux"
Le dirigeant du Parti travailliste, Keir Starmer, a dénoncé un comportement "honteux". "Le Premier ministre a passé la semaine à dire au public qu'il n'y avait pas eu de fête", a-t-il déclaré devant le Parlement, et il est désormais "pris la main dans le sac". L'opposition a aussi appelé à sa démission. Ces révélations embarrassent d'autant plus le gouvernement qu'il pourrait selon plusieurs médias annoncer un durcissement des restrictions pour lutter contre le variant Omicron du coronavirus. Une tâche rendue "presque impossible" par "les événements des dernières 24 heures", a déploré le député conservateur Charles Walker sur Times Radio, alors que le Royaume-Uni, un des pays d'Europe les plus touchés par la pandémie avec 145.800 morts, compte désormais plus de 45.000 contaminations quotidiennes.
"Last but not least, des traces de cocaïne ont été découvertes près des bureaux du Premier ministre dans l'enceinte du Parlement et Scotland Yard enquête", conclut notre éditorialiste, Vincent Hervouet, dans L'édito international.