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William Molinié // Crédit photo : Kenzo Tribouillard / AFP , modifié à
Un seul absent ce mardi au sommet de l'OTAN à Washington : Emmanuel Macron. Le président a décalé son arrivée au sommet annuel de l'Alliance qui fête ses 75 ans, il n'arrivera que le lendemain pour deux jours en raison de la crise politique en France. Ces derniers mois, le chef de l’État n’a cessé de défendre la place de la France au sein de l’Alliance.

En raison de la crise politique en France, Emmanuel Macron a décidé de reporter son arrivée au sommet de l'OTAN d'une journée. Le chef de l'État arrivera à Washington ce mercredi pour un déplacement de deux jours. Ces derniers mois, le chef de l'État n'a cessé de défendre la place de la France au sein de l'Alliance qui fête ses 75 ans. Pour l'armée, l'enjeu est de taille. Les états-majors français entendent être une force armée crédible auprès des Alliés.

"C'est une condition non-négociable pour être crédible auprès des Alliés"

C'est une cible stratégique pour l'armée française. En 2027, les militaires tricolores devront être en mesure de projeter, sur un théâtre d'opérations, une division, soit 19.000 hommes et 7.000 véhicules, en moins de 30 jours. Et en 2030, l'équivalent d'un corps d'armée de 30.000 hommes dont 10.000 véhicules. "C'est une condition non-négociable pour être crédible auprès des Alliés", décrypte un général français.

L’année dernière, l’exercice Orion 2023 a rassemblé jusqu’à 12.000 soldats sur le territoire, manœuvre qui n’avait jamais été réalisée à une telle ampleur depuis la fin de la guerre froide. L’année prochaine, l’exercice Warfighter verra le déploiement d’une brigade interarmes en 10 jours en Roumanie et une deuxième en 30 jours, tout cela avant 2026, année où la France prendra l’alerte OTAN pendant un an et commandera la force de réaction rapide en cas d’agression d’un des États membres.

L’enjeu est de montrer aux pays de l’Alliance qu’en cas de conflit, la France peut prendre le lead d’une coalition. Mieux, qu’elle est sans doute l’unique pays européen capable de supplanter un éventuel désengagement américain. Scénario qui pourrait s’accélérer en cas d’élection de Donald Trump, en novembre prochain.