Le sommet européen de Grenade s'est terminé ce vendredi, et malgré l'accord, qualifié d'historique par l'Allemagne, le dossier migratoire reste très sensible pour l'ensemble des 27 États membres. Pour preuve, la Pologne et la Hongrie ont tout fait lors de ce sommet pour gâcher les discussions et ainsi protester contre le pacte migratoire. Leurs dirigeants sont même allés jusqu'à refuser de signer la déclaration finale.
Un "viol légal" selon les mots de Viktor Orban
Un message politique de désunion qui n'aura pas de conséquence concrète : "c'est secondaire car ce sujet avance comme il se doit à la majorité qualifiée" relativise Emmanuel Macron. Budapest et Varsovie réclament depuis des mois un vote à l'unanimité sur la question. Mais faute de véto, les deux capitales sont en effet dans l'impossibilité de faire dérailler le processus qui devrait déboucher sur une entrée en vigueur de la réforme migratoire avant les élections européennes de juin prochain.
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Un "viol légal" selon les mots prononcés à Grenade par le Premier ministre hongrois, Viktor Orban. Le président français n'a pas manqué de lui répondre : "notre rôle c'est de définir des stratégies communes, ensuite c'est de prendre des décisions, ce n'est pas de faire du fétichisme de déclarations sur des décisions qui viennent d'être prises".
Pour tenter d'obtenir gain de cause, la Pologne et la Hongrie ont promis de perturber toutes prises de décisions lors des prochains sommets européens.