Le président Joe Biden réunit ce jeudi un sommet virtuel sur le climat : le Sommet mondial de la Terre, afin de marquer son retour dans la lutte contre le réchauffement climatique. Washington espère encourager un niveau inédit de coopération à l’international, tandis que quarante dirigeants dans le monde assisteront à l'évènement, dont le Pape François. L'objectif pour le président démocrate : placer les Etats-Unis au centre de la lutte contre le changement climatique et redonner de la crédibilité au pays, après le mandat de son prédécesseur, Donald Trump, désengagé du sujet.
L'ancien président républicain avait notamment décidé de quitter l'accord de Paris sur le climat, réintégré depuis par Joe Biden, dès les premiers jours de son mandat. Et, tout au long de sa présidence, l'administration de Donald Trump comportait de nombreux climato-sceptiques.
Objectif ambitieux et pression sur les autres pays
"Il n'y a pas de plus grand défi pour les Etats-Unis que de combattre la crise climatique", déclarait mercredi une responsable de la Maison-Blanche, tandis que Joe Biden souhaite annoncer un objectif "ambitieux" de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon le Wall Street Journal, Washington pourrait ainsi annoncer la réduction de ses émissions de CO2 de moitié d'ici 2030, afin de contribuer à maintenir le réchauffement mondial sous les +2 degrés, si possible 1,5 degré, comme le prévoyait l'accord de Paris de 2015.
L’administration Biden a prévenu : elle va faire pression sur ses invités pour qu’ils relèvent leurs ambitions sur le climat. La conseillère de Joe Biden pour le climat, Gina McCarthy, a semblé confirmer cet ordre de grandeur, prôné par plusieurs acteurs, notamment de grandes entreprises privées américaines. "Nous avons l'occasion d'être très agressifs, et nous allons la saisir", a-t-elle dit à la radio publique NPR.
Une quarantaine de dirigeants seront présents à ce sommet virtuel dont les présidents chinois et russe, malgré leurs relations tendues actuellement Joe Biden. Vladimir Poutine a déjà promis que la Russie allait agir "sévèrement" pour lutter contre le changement climatique. Quant à l'Union européenne, elle devrait faire figure de bonne élève. Les Etats membres viennent de se mettre d'accord pour réduire d'au moins 55% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, par rapport au niveau de 1990.