Il y a un mois jour pour jour, la guerre éclatait en Ukraine. Ce jeudi, les dirigeants occidentaux se sont réunis dans le cadre de trois sommets, Otan, G7 et Union européenne. L'objectif était de prendre des mesures pour imposer des sanctions contre la Russie. Les deux enjeux principaux étaient la menace nucléaire et chimique que fait peser Vladimir Poutine et dont Volodymyr Zelensky s'inquiète plus particulièrement.
"Aujourd'hui, nous avons accepté de faire plus pour aider l'Ukraine à se protéger contre les menaces biologiques, chimiques, radiologiques et nucléaires", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. "Cela peut inclure du matériel de détection, de protection ainsi que des entraînements à la décontamination et à la gestion de crise. L'OTAN déploie aussi des défenses chimiques, biologiques et nucléaires supplémentaires pour renforcer ces groupements."
Et si la Russie utilise des armes chimiques, Joe Biden promet "une réponse" de l'OTAN. En ce qui concerne le volet humanitaire, Washington annonce 1 milliard de dollars d'aide supplémentaire et se dit prêt à accueillir 100.000 réfugiés sur son territoire.
Des risques de famine
Le Président français Emmanuel Macron a lui proposé lors du G7 un plan d'urgence pour la sécurité alimentaire. Le chef de l'État a appelé Moscou à être "responsable" en permettant que les semis en Ukraine aient lieu, faute de quoi la guerre provoquera dans 12 à 18 mois "une famine inéluctable", avec notamment des risques de pénuries de céréales en Égypte et en Afrique du Nord. "Nous sommes en train de rentrer dans une crise alimentaire sans précédent parce que d'autres pays du Proche et Moyen-Orient, en Afrique, sont eux, très dépendants pour nourrir leurs populations de ce qui est aujourd'hui produit en Ukraine et Russie. Dans les échanges que j'ai avec le président Poutine, je plaide aussi pour que la Russie se montre responsable et ne prenne pas en plus cette responsabilité de créer cette famine."
S'il n'y a pas de nouvelles sanctions contre la Russie, mais les pays du G7 se sont dits prêts à en prendre de nouvelles si nécessaire.