L'armée syrienne bombarde avec une intensité inédite un fief rebelle proche de Damas, la Ghouta orientale, où plus de 220 civils ont péri en quatre jours de frappes incessante. Sur un autre front du conflit, la coalition internationale menée par les Etats-Unis a affirmé avoir tué au moins 100 combattants prorégime dans l'est de la Syrie en riposte à une attaque contre ses alliés dans le combat antidjihadistes. Le régime syrien a qualifié ces frappes de la coalition de "crime de guerre" et la Russie a évoqué des raids "criminels".
"Quatre pires journées". Les bombardements dans la Ghouta orientale ont touché depuis lundi diverses localités de cette vaste région proche de Damas assiégée depuis 2013. "Il s'agit des quatre pires journées qu'ait connues la Ghouta orientale" depuis le début de la guerre le 15 mars 2011, a déclaré Hamza, un médecin qui traitait des blessés dans une clinique de la localité d'Arbine.
Pas de trêve humanitaire. Le Conseil de sécurité de l'ONU n'est pas parvenu à un résultat concret sur la question d'une trêve humanitaire d'un mois réclamée d'urgence par les représentants d'agences de l'ONU pour venir en aide à des millions de personnes. Hostiles au régime de Bachar al-Assad, les Etats-Unis avaient, avant la réunion, dit "soutenir" l'appel à une trêve en affirmant que les attaques contre les civils "doivent cesser immédiatement". Mais la Russie, qui soutient militairement le régime syrien, avait jugé qu'une telle trêve n'était "pas réaliste".
58 enfants tués. Depuis lundi, 228 civils dont 58 enfants ont péri dans le déluge de feu déversé par le régime sur la Ghouta orientale, a indiqué une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des centaines d'autres ont été blessés alors que secouristes et médecins sont débordés.