Au moins 45 civils, dont 12 enfants, ont été tués mardi dans de nouvelles frappes du régime syrien contre la Ghouta orientale, enclave rebelle à l'est de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En parallèle, deux civils sont morts à Damas dans des frappes rebelles contre la capitale, selon les médias officiels.
"L'un des pires jours de la crise actuelle". Lundi, les raids aériens ont fait 127 morts et 450 blessés, le bilan le plus lourd en pertes civiles en une journée dans cette région depuis début 2015, d'après l'Observatoire. "Le 19 février a été l'un des pires jours de l'histoire de la crise actuelle", a déclaré un médecin qui s'est identifié sous le nom d'Abou al-Yousr.
Près de 200 civils tués en trois jours. Depuis dimanche soir, le bilan est d'autant plus lourd : 189 civils tués, dont plus de 50 enfants, et plusieurs centaines blessés. Ces frappes meurtrières, qui se poursuivent pour la troisième journée consécutive, interviennent dans le cadre d'un regain inédit des violences, alors que le régime syrien s'apprête à lancer une vaste offensive terrestre contre ce dernier fief rebelle près de la capitale. Le quotidien Al-Watan, proche de Damas, a indiqué mardi que ces frappes "sont un prélude à l'opération d'envergure, laquelle peut commencer à tout moment".
>> LIRE AUSSI - La Ghouta orientale bombardée en Syrie : "Nous sommes assiégés"
L'ONU a réclamé dans la nuit l'arrêt immédiat des bombardements sur cette enclave, où sont assiégées près de 400.000 personnes dans des conditions humanitaires dramatiques.