La France et l'Allemagne durcissent le ton envers la Russie. Emmanuel Macron et Angela Merkel ont adressé vendredi un courrier commun à Vladimir Poutine pour lui demander d'approuver une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur une trêve en Syrie, a indiqué l'Elysée.
Merkel et Macron insistent sur le cessez-le-feu. Dans ce courrier, les deux dirigeants français et allemand, présents à Bruxelles pour un sommet de l'UE, demandent à la Russie de soutenir le projet de résolution réclamant un cessez-le-feu de 30 jours dans le pays en guerre, destiné notamment à permettre l'arrivée d'aide humanitaire et les évacuations médicales dans le fief rebelle de la Ghouta orientale. "À cette heure, nous ne savons pas quelle sera l'attitude de la Russie", a précisé l'Elysée.
Moscou veut des "garanties". De son côté, Moscou continue de s'opposer avant le vote sur le projet de résolution vers 19h30, heure de Paris. "Le Conseil de sécurité de l'ONU cherche à adopter une résolution qui propose de mettre en place immédiatement une trêve humanitaire de 30 jours au minimum. Mais personne ne peut répondre à la question de savoir si les combattants respecteront cette trêve (…), personne ne donne de garanties", a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
"Pour que cette résolution soit efficace - et nous sommes prêts à donner notre accord à un texte qui le sera - nous proposons une formule permettant de rendre la trêve réelle et basée sur les garanties de tous ceux qui sont à l'intérieur et à l'extérieur de la Ghouta orientale", a indiqué Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse à Moscou.
L'Union européenne veut la fin du "massacre" dans la Ghouta
Vendredi après-midi, l'Union européenne a de son côté appelé à la fin du massacre dans la Ghouta orientale. "L'Union européenne est à court de mots pour décrire l'horreur que vivent les habitants de la Ghouta orientale (...) Le massacre doit cesser maintenant", a affirmé la représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans un communiqué.