La direction du constructeur allemand Volkswagen a annoncé mardi suspendre son lobbyiste en chef pour le rôle qu'il a joué, de son propre aveu, dans l'organisation des tests d'émissions polluantes sur des singes. "Thomas Steg (...) est libéré de ses responsabilités jusqu'à ce que la lumière soit faite sur les événements", a indiqué le numéro un mondial de l'automobile dans un communiqué, assurant que "les investigations (internes) avançaient à grande vitesse".
Il "assume la responsabilité totale". Selon le patron de Volkswagen, Matthias Müller, cité dans le communiqué, Thomas Steg, qui avait la charge des relations publiques et institutionnelles du groupe automobile, a demandé à "assumer la responsabilité totale" de ce nouveau scandale pour le secteur stratégique de l'automobile. Thomas Steg avait d'ailleurs admis dans l'édition du quotidien Bild de mardi avoir été informé des essais destinés à étudier les effets de la pollution des moteurs diesel Volkswagen, truqués à l'époque pour paraître moins polluants. Mais il a affirmé avoir empêché que ces tests soient réalisés sur des humains, via l'EUGT, un organisme de recherche financé par Volkswagen, ses concurrents Daimler, BMW et l'équipementier Bosch.
"Je le regrette vraiment". "Avec le recul, cette étude n'aurait jamais dû avoir lieu, qu'il s'agisse d'hommes ou de singes. Ce qui s'est passé n'aurait jamais dû arriver, je le regrette vraiment", a encore souligné Thomas Steg, qui fut dans le passé porte-parole du chancelier social-démocrate Gerhard Schröder.