Le test, qui a été réussi, a été effectué dimanche depuis l'île de San Nicolas, au large de la Californie, à 14H30 locales (21h30 GMT), a précisé le Pentagone dans un communiqué. "Le missile testé a quitté sa rampe de lancement terrestre et touché avec précision sa cible après plus de 500 km de vol", a précisé le ministère américain de la Défense dans un communiqué.
"Les données recueillies et les leçons tirées de ce test donneront au ministère de la Défense les informations nécessaires au développement de nouvelles armes de moyenne portée", conclut le Pentagone dans ce très bref communiqué.
Les Etats-Unis sont sortis le 2 août du traité
Les Etats-Unis sont sortis le 2 août du traité de désarmement INF, qu'ils accusent Moscou d'avoir violé pendant des années, ouvrant la voie à une nouvelle course aux armements dirigée contre la Russie, mais surtout contre la Chine. Le jour-même, le ministre de la Défense Mark Esper avait annoncé que les Etats-Unis allaient désormais accélérer le développement de nouveaux missiles sol-air.
"Maintenant que nous nous sommes retirés, le ministère de la Défense va poursuivre pleinement le développement de ces missiles sol-air conventionnels dans une réponse prudente aux actions de la Russie", a expliqué le ministre.
Des recherches depuis 2017
Mark Esper avait précisé que les Américains avaient commencé en 2017 des recherches sur ces systèmes de missiles, tout en restant dans les limites du traité INF sur les Forces nucléaires intermédiaires.
Le traité INF, qui avait permis dans les années 1980 l'élimination des missiles russes SS20 et américains Pershing, au coeur de la crise des euromissiles, abolissait l'usage de toute une série de missiles à capacité nucléaire de portée intermédiaire (de 500 à 5.500 km).
Le missile testé dimanche est conventionnel, mais tout missile peut, par la suite, être équipé de tête nucléaire.