En Turquie, à la veille des élections présidentielles, Erdogan est plus menacé que jamais. À l'ouverture des bureaux de vote dimanche, ce scrutin risque bien de se transformer en référendum pour ou contre le président sortant. Erdogan et son régime autoritaire affronte une opposition unie menée par Kemal Kiliçdaroglu. Pour essayer de convaincre une nouvelle fois, le président a tenu un meeting surprise dans les rues d'Istanbul ce samedi. Son 40e et dernier de cette campagne durant lequel il a une nouvelle fois voulu écraser son opposant.
"Bye bye Kemal"
La foule est petite mais compacte sur une scène installée dans une rue étroite. Lors de ce meeting, Erdogan, l'air fatigué, attaque son opposant social démocrate, Kemal Kiliçdaroglu. "Bye bye Kemal. Sa coalition collabore avec les terroristes kurdes du nord de l'Irak. Nous le laisserons pas diviser le pays. Dimanche, si Dieu le veut, nous le prouverons. Les bulletins de vote déborderont des urnes", a-t-il affirmé ce samedi.
Sur place, les images du visage de son rival défilent sur des écrans géants, lui qui doit désormais porter un gilet pare-balles pour se déplacer. Les familles sont enroulées dans des drapeaux turcs et des fumigènes envahissent une petite place. Présents lors du meeting, Ramazan et ses amis misent sur une victoire à 56% de leur candidat. "Nous étions un pays du tiers monde. Maintenant, grâce à Erdogan, tout avance en Turquie. Nous avons des drones, des porte-avions, tout cela. Erdogan n'est pas seulement le leader turc, il est aussi le leader du monde. Il va rassembler les musulmans divisés", se réjouissent-ils. Erdogan termine son meeting à Sainte-Sophie, la basilique qu'il a transformée en mosquée.