La présence de troupes occidentales en Ukraine ne ferait pas franchir "le seuil de belligérance", a assuré mardi le chef de la diplomatie française, clarifiant ainsi les propos polémiques du président Emmanuel Macron sur la possibilité d'envoyer des troupes dans le pays en guerre.
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Face à l'agressivité de la Russie, les Occidentaux devaient "envisager de nouvelles actions de soutien à l'Ukraine", a répété Stéphane Séjourné, évoquant des opérations telles que le déminage, le cyber ou "la production d'armes (...) sur le territoire ukrainien". "Certaines de ces actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien sans franchir le seuil de belligérance", a-t-il déclaré. Donc pas de troupes destinées à combattre directement contre les Russes.
"Un petit nombre" de personnes envoyées déjà sur place par Londres
Le Royaume-Uni a d'ailleurs reconnu qu'"un petit nombre" de personnes envoyées par Londres se trouvaient déjà sur place "pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment en termes de formation médicale", selon un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak, précisant toutefois : "Nous ne prévoyons pas de déploiement à grande échelle".
Le chancelier allemand Olaf Scholz a affirmé mardi qu'"aucun soldat" ne serait envoyé en Ukraine par des pays d'Europe ou de l'Otan: "Ce qui a été décidé entre nous dès le début continue à être valide pour l'avenir", à savoir "qu'il n'y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les Etats européens, ni par les Etats de l'Otan sur le sol ukrainien".
Le soutien à Kiev "ne prévoit pas la présence sur le territoire ukrainien de troupes d'Etats européens ou de l'Otan", a souligné le gouvernement italien, dont le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a appelé à "être très prudent" sur ce sujet, car "nous ne devons pas apparaître comme étant en guerre avec la Russie". L'Espagne n'est "pas d'accord" avec l'idée lancée par M. Macron, et le duo formé par la Pologne et la République tchèque "n'envisage pas d'envoyer" de troupes en Ukraine", selon leurs dirigeants.