Antony Blinken est arrivé mercredi à Kiev, première étape d'une tournée européenne consacrée à la crise russo-occidentale autour de l'Ukraine, menacée d'une offensive militaire du Kremlin sur fond d'efforts diplomatiques qui s'essoufflent. Le chef de la diplomatie américaine a d'ores et déjà appelé Poutine à choisir la "voie pacifique" pour sortir de la crise.
Une situation "extrêmement dangereuse"
Ce déplacement d'Antony Blinken est un déplacement de dernière minute face au renforcement du déploiement militaire russe tout à l'heure à Kiev. Le chef renouvellera le soutien des Etats-Unis au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Puis, il rencontrera son homologue russe vendredi à Genève, pour tenter de trouver une porte de sortie diplomatique. Les deux hommes se sont déjà parlés au téléphone hier. Sergueï Lavrov attend des réponses concrètes aux demandes de Moscou, notamment sur le non élargissement de l'OTAN. Un sujet dont les Etats-Unis ne veulent pas entendre parler. Cette impasse dans les négociations inquiète Washington, qui s'est exprimée par la voix de la porte-parole de la Maison-Blanche.
"C'est une situation extrêmement dangereuse. La Russie peut à tout moment lancer une attaque en Ukraine. Le choix revient à Vladimir Poutine et les conséquences seront massives s'il n'opte pas pour la voie diplomatique", a-t-elle mis en garde.
Le secrétaire d'Etat américain a d'ores et déjà appelé le président russe Vladimir Poutine à choisir la "voie pacifique" pour sortir de la crise autour de l'Ukraine, tout en notant que Moscou pourrait renforcer "très rapidement" ses troupes qui menacent déjà son voisin. "J'espère fortement, que nous pourrons rester sur une voie diplomatique et pacifique, mais en fin de compte, ce sera la décision du président Poutine", a dit Anthony Blinken depuis Kiev, mettant en garde sur l'existence "de plans en place pour augmenter encore plus" les forces russes déployées par dizaines de milliers à la frontière ukrainiennes.
Privilégier la voie diplomatique
Toutes les options sont sur la table, assure la Maison-Blanche. Elles seront discutées à Berlin demain. Antony Blinken y rencontrera les alliés occidentaux. L'exclusion de la Russie du système financier international Swift est toujours évoquée, mais Washington veut privilégier la voie diplomatique et le répète depuis plusieurs semaines. Car c'est bien Vladimir Poutine qui a créé cette crise en amassant des troupes à la frontière ukrainienne.