Le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a demandé samedi aux préfets de "renforcer la vigilance" lors des "rassemblements potentiels" à l'occasion de l'anniversaire du massacre du 7 octobre en Israël et le début de la guerre à Gaza.
Un contexte de tensions internationales
Le 7 octobre 2023 marque un jour de tragédie avec l’attaque du Hamas contre Israël, ayant coûté la vie à plus de 1.205 personnes, dont 42 Français. Cet événement a entraîné des répercussions à l’échelle mondiale, notamment en France, où les autorités redoutent la tenue de rassemblements à l’occasion de l’anniversaire de ce massacre. C’est dans ce cadre que Bruno Retailleau a pris des mesures de précaution.
"A l'approche de l'anniversaire des pogroms du 7 octobre qui ont coûté la vie à plus de 1.195 personnes dont 42 de nos compatriotes, j'ai donné des instructions claires aux préfets pour renforcer la vigilance face aux rassemblements potentiels", a posté le ministre sur son compte X (anciennement Twitter).
A l’approche de l’anniversaire des pogroms du 7 octobre qui ont coûté la vie à plus de 1195 personnes dont 42 de nos compatriotes, j’ai donné des instructions claires aux préfets pour renforcer la vigilance face aux rassemblements potentiels en leur demandant de :
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 28, 2024
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Instructions claires aux préfets
Bruno Retailleau a annoncé sur avoir demandé aux préfets de renforcer la vigilance face aux "rassemblements potentiels" à l’approche de cette date sensible. Il a ainsi déclaré avoir donné des « instructions claires" pour que les dispositifs de sécurité soient adaptés en fonction des mobilisations signalées par les services de renseignement.
Il a également recommandé "d'interdire les manifestations susceptibles de causer de graves troubles à l'ordre public" et de "signaler tout appel ou slogan relevant du champ pénal, en lien avec l'autorité judiciaire"
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La lutte contre l’antisémitisme, une priorité
Le ministre de l’Intérieur a également insisté sur sa détermination à lutter contre toute forme d’antisémitisme qui pourrait émerger dans le cadre de ces manifestations. "Je ne laisserai pas l’antisémitisme prospérer et salir la mémoire des victimes", a-t-il affirmé, précisant que les autorités seraient "intraitables" face à toute tentative de perturbation.
Il a également insisté sur l’importance de signaler tout appel ou slogan pouvant relever du "champ pénal", en collaboration avec l’autorité judiciaire. Ces mesures visent à empêcher que des rassemblements violents ou hostiles ne prennent place dans le pays.
Des rassemblements attendus à Paris et Marseille
Plusieurs manifestations sont déjà prévues sur le territoire français, notamment dans des grandes villes comme Paris ou Marseille. Les autorités locales seront donc en alerte maximale pour éviter tout débordement, dans un contexte où la situation internationale exacerbe les tensions.
Le massacre du 7 octobre a eu des conséquences dramatiques en Israël, avec la mort de plus de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon des données officielles israéliennes. Parmi les 251 otages pris ce jour-là, 97 sont toujours détenus à Gaza, dont 33 déclarés morts. En réponse à cette attaque, l’armée israélienne a lancé une vaste opération militaire sur Gaza, causant la mort de plus de 41.000 Palestiniens, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.