Un député britannique en désaccord avec Rishi Sunak sur les énergies fossiles annonce sa démission

Chris Skidmore, député conservateur, a annoncé sa démission, après un désaccord avec Rishi Sunak à propos de l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers en mer du Nord.
Chris Skidmore, député conservateur, a annoncé sa démission, après un désaccord avec Rishi Sunak à propos de l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers en mer du Nord. © WIKTOR SZYMANOWICZ / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : WIKTOR SZYMANOWICZ / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
Chris Skidmore, député conservateur britannique, a annoncé vendredi sa démission en guise de protestation à la politique du Premier ministre Rishi Sunak au sujet de l'exploitation des gisements pétroliers et gaziers en mer du Nord. "Je ne peux pas voter ce texte, l'avenir jugfera durement ceux qui le feront", a-t-il déclaré.

Un député conservateur britannique, Chris Skidmore, a annoncé vendredi sa démission pour marquer son opposition à la politique du Premier ministre Rishi Sunak au sujet de l'exploitation des gisements pétroliers et gaziers en mer du Nord. En dépit des critiques, Rishi Sunak a fait le choix d'accorder pléthore de nouveaux permis d'exploration pétrolière et gazière, invoquant notamment la sécurité énergétique du pays dans le sillage de la guerre en Ukraine.

Le gouvernement a notamment accordé fin septembre une "autorisation de développement et production" au champ pétrolier et gazier de Rosebank, présenté par l'un de ses exploitants comme le plus grand gisement non développé du Royaume-Uni. Dans un long communiqué publié sur X (ex-Twitter) le député Chris Skidmore, ancien secrétaire d'État à l'Énergie, explique qu'il va quitter son poste de député "dès que possible" pour s'opposer à un projet de loi qui doit être examiné la semaine prochaine par les députés.

"Je ne peux pas voter ce texte" 

"La semaine prochaine, le gouvernement introduira le projet de loi sur les licences de pétrole offshore à la Chambre des Communes", écrit le député, dont le prochain départ va déclencher une nouvelle élection partielle. "En tant qu'ancien secrétaire d'État à l'Énergie qui a signé l'inscription de l'engagement du Royaume-Uni à la neutralité carbone d'ici à 2050 dans la loi, je ne peux clairement pas voter pour un texte qui promeut clairement la production de pétrole et de gaz", ajoute-t-il.

 

"Je ne peux pas voter ce texte", "l'avenir jugera durement ceux qui le feront", poursuit-il, "nous n'avons simplement pas davantage de temps à perdre en promouvant la production future de carburants fossiles qui sont la cause ultime de la crise environnementale à laquelle nous sommes confrontés". Ce n'est pas la première fois que Rishi Sunak est confronté à une démission retentissante sur ce sujet.

Un secrétaire d'État avait déjà claqué la porte en juin dernier

En juin dernier, le secrétaire d'État chargé du climat au ministère des Affaires étrangères Zac Goldsmith avait quitté le gouvernement en accusant le Premier ministre de ne pas s'intéresser à l'environnement. Malgré le report de mesures phares dans la lutte contre le réchauffement climatique, comme le report à 2035 de l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves, Rishi Sunak martèle que ses décisions n'empêcheront pas d'atteindre l'objectif de la neutralité carbone en 2050.

Donnée gagnante pour les prochaines élections l'année prochaine, l'opposition travailliste a annoncé qu'elle interdirait tout nouveau projet pétrolier et gazier, sans revenir sur les licences qui seraient accordées avant son arrivée au pouvoir.