Après une longue hésitation, l'Allemagne a finalement donné son feu vert. Ce mercredi, Berlin a validé la livraison de 14 chars Leopard pour soutenir l'Ukraine face à l'invasion russe. La Norvège et l'Espagne lui ont ensuite emboîté le pas tandis que les États-Unis annonçaient l'envoi de 31 chars Abrams en direction de Kiev. Si le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est empressé d'exprimer "sa profonde reconnaissance", le son de cloche est naturellement bien différent du côté des partisans du Kremlin.
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Peu après les annonces de Berlin, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a estimé que l'envoi de ces véhicules de combat correspondait à un "engagement direct dans le conflit" promettant à ces chars à un destin funeste : "Ils vont brûler comme tous les autres", avait-il déclaré à la veille du feu vert allemand. Sur la télévision russe, en revanche, les propos - repris par BFMTV - se sont voulus bien plus acerbes. Réputé pour ses positions pro-Kremlin, le journaliste Vladimir Soloviev n'y est pas allé par quatre chemins sur le plateau de la chaîne Rossiya 1. "C'est simple, le nazisme renaît de ses cendres. Le quatrième Reich a déclaré la guerre à la Russie", a-t-il lancé, faisant référence au troisième Reich dirigé par un certain Adolf Hitler.
Des "frappes préventives" sur la France
L'octroi de chars à l'Ukraine est également une opportunité de "détruire Berlin", selon l'éditorialiste qui a ensuite lâché ses coups contre Volodymyr Zelensky qui fêtait ce mercredi son 45e printemps. "L’Ukro-Reich (terme mélangeant "Ukraine" et "Reich") a célébré l'anniversaire de leur Führer, quelle célébration !", a-t-il ironisé.
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Vladimir Soloviev n'en est pas à son coup d'essai et s'était déjà illustré voici quelques semaines en appelant à réaliser des "frappes préventives" sur la France qui venait d'annoncer la livraison à l'Ukraine de chars de combat légers AMX-10 RC. Dans la foulée, Andrey Gurulyov, un ancien général de l'armée russe à la retraite, avait estimé que la France "ne devrait pas exister", jugeant qu'une disparition de notre pays ne dérangerait personne. Des propos "émotionnels", selon Alexander Makogonov qui avait assuré sur BFMTV le 11 janvier dernier que la France n'avait "aucune crainte" à nourrir.