Jeudi soir, les États-Unis ont suivi le premier débat des primaires républicaines, à 459 jours de l'élection présidentielle qui désignera le ou la successeur(e) d'Obama. L'arène de basket de Cleveland accueillait dix candidats, parmi lesquels Donald Trump, en tête des sondages.
Trump indépendant ? Le milliardaire a mené la danse : Donald Trump, 69 ans, a annoncé qu'il n'excluait de se présenter à la présidentielle en candidat indépendant, s'il perdait les primaires. Donald Trump est le seul à envisager cette option qui jouerait immanquablement en faveur des démocrates. Suivre les républicains quoi qu'il arrive ? "Je ne ferai pas cette promesse à ce stade", a-t-il dit, déclenchant la fureur du candidat Rand Paul et les huées des militants assistant au débat de deux heures.
Avec sa nonchalance et sa moue habituelles, "The Donald" a joué les anguilles, fuyant les questions les plus pointues, hésitant à voix haute à qualifier d'"incompétent" Barack Obama, et poussant l'assurance jusqu'à plaindre l'un de ses contradicteurs : "Ça a l'air difficile pour vous ce soir".
Détricoter les années Obama. Les 17 candidats républicains ont fait preuve d'unité idéologique, tous dénonçant l'ère "Obama-Clinton" et s'engageant à revenir sur de nombreuses décisions de l'ère Obama, sur l'Iran, la santé, l'environnement ou l'avortement.
Seul sujet capable d'ouvrir un front entre les candidats : l'immigration, et le sort des 11 millions de sans-papiers vivant aux Etats-Unis. Jeb Bush, fils et frère des anciens présidents Bush, a proposé une régularisation progressive en échange d'une amende et d'autres conditions. "J'estime que la grande majorité des gens qui viennent ici illégalement n'ont pas d'autre option. Ils veulent aider leurs familles", a-t-il dit. Un échange tendu sur les programmes de surveillance américains a illustré le fossé qui sépare l'aile libertaire du parti des républicains traditionnels, proches de la communauté du renseignement.
Front commun contre Hillary Clinton. Les candidats ont tous tenté de se présenter comme les seuls capables de battre la favorite des démocrates, Hillary Clinton, dans les urnes en novembre 2016. Jeb Bush, héritier de la dynastie politique des Bush, a répété son expression, "moi c'est moi", et défendu son bilan d'ancien gouverneur de Floride.
.@realDonaldTrump: @HillaryClinton's worst nightmare is me. pic.twitter.com/h4UOeJFW92
— Fox News (@FoxNews) 7 Août 2015
Hillary Clinton "représente un troisième mandat d'une présidence ratée", a insisté la sénatrice Lindsey Graham lors du premier débat. L'intéressée, pendant le débat, a envoyé un message à ses supporters. "A cet instant, dix hommes républicains se disputent à la télévision pour savoir qui sera le meilleur pour ramener notre pays en arrière. Je ne regarde pas, et je n'en ai pas besoin".