"Plus tôt l'Ukraine obtient de l'armement lourd de longue portée, plus tôt nos pilotes obtiennent des avions, plus vite se terminera cette agression russe et nous pourrions revenir à la paix en Europe", a déclaré Volodymyr Zelensky à l'Élysée. Le président ukrainien demande toujours plus d'armes aux Occidentaux. Si Emmanuel Macron n'a pas fermé la porte à une nouvelle livraison d'armes mercredi soir alors qu'il recevait Volodymyr Zelensky et Olaf Scholz à l'Élysée, donner des Rafale ou des Mirage aux Ukrainiens n'est pas à l'ordre du jour.
Pas d'armes mais une formation de pilote de chasse ?
En revanche, Paris pourrait suivre la voie de Londres qui annonce un plan de formation de pilotes de chasse ukrainiens mais cela pourrait prendre jusqu'à huit mois. Les Alliés sont en train d’acheter du temps, avant de devoir se prononcer officiellement sur d’éventuelles cessions d’avions de combat avec tout le risque escalatoire que cela comporte et notamment la réaction de Moscou.
Les Européens ont déjà dépensé 45 milliards d'euros pour aider Kiev
Aujourd’hui, les Européens n’ont plus grand-chose à proposer à Kiev : ils ont dépensé au total 45 milliards d’euros. La France, rien qu’à elle seule, a livré 30 canons Caesar, deux systèmes Crotale de défense antiaérien, des chars de combat AMX10-RC, un radar GM200, des munitions, du carburant.
L’Élysée entend aussi protéger les stocks des armées françaises, déjà bien bas avant la guerre en Ukraine. Quant aux capacités de production industrielle, elles sont meilleures depuis quelques mois mais pas suffisantes pour alimenter un champ de bataille où plus de 10.000 obus sont parfois tirés chaque jour.