C'est "niet". Le gouvernement a estimé mercredi que la situation de conflit d'intérêts dénoncée par Canal+ à l'encontre du Qatar, diffuseur de la Ligue 1 via BeIN Sports et propriétaire du PSG, n'était "pas établie" et a rejeté l'idée d'un décret du Conseil d'Etat réclamée par la chaîne cryptée. "Les garanties prévues tant par le législateur, au titre de droit de la concurrence, que par les instances du football, sont à ce jour suffisantes pour prévenir les risques de conflit d'intérêt tels que mentionnés par Canal+", a indiqué le ministère des sports. "En effet, ce n'est pas le PSG qui vend ses droits, mais la Ligue de football professionnel (LFP), sur la base de l'avis d'un comité de pilotage dont le PSG n'est pas membre".
A la fois propriétaire d'un club et diffuseur de matches. Mardi, le journal les Echos avait publié une note rédigée par le groupe Canal+ à destination des pouvoirs publics mettant en cause le fait que le Qatar soit à la fois acheteur de droits télé et diffuseur de matches via les chaines BeIn Sports, tout en étant propriétaire d'un club, le PSG. Une situation qui lui permet de siéger à la LFP qui prend la décision d'attribuer à telle ou telle chaîne les droits de retransmission des matches. Rappelons que Canal+ s'était trouvé dans une situation similaire jusqu'en 2006, lorsque la chaîne était à la fois propriétaire du PSG et diffuseur de la Ligue 1.