Les Guignols sont pour l'instant sauvés. Après plusieurs jours de flou sur le sort des marionnettes de Canal+, "il n'est pas question d'abandonner de céder les Guignols, qui sont un actif historique de Canal", affirme à Europe 1 Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, le groupe qui détient la chaîne cryptée. Si les Guignols sont hors de danger, le directeur général du Groupe Canal+, Rodolphe Belmer, a lui été évincé vendredi.
Nommé à son poste en 2012, Rodolphe Belmer avait vu ses responsabilités étendues au sein de Vivendi il y a six mois à peine. On parlait même de lui comme d'un successeur à Betrand Méheut, le président de Canal. Mais, Rodolphe Belmer sera remplacé par son adjoint Maxime Saada. Dans un communiqué rapporte Télérama, le groupe Vivendi annonce même que la promotion de Maxime Saada s'effectue "sur la recommandation de Bertrand Meheut".
Le Grand Journal en question. Si le groupe de média n'a pas précisé les raisons de cette éviction, dans les médias, des pistes sont évoquées pour expliquer le remplacement de Rodolphe Belmer. Vincent Bolloré pourrait avoir voulu reprendre la main sur les contenus diffusés à l'antenne de Canal+. Pour Libération, Rodolphe Belmer "incarne la direction des programmes menée jusqu'alors". Or, Vincent Bolloré a estimé vendredi que la chaîne souffrait d'un "problème de management", qui n'aurait pas pris à bras-le-corps le "problème de la grille du soir".
En effet, selon Télérama, certains choix de Rodolphe Belmer peuvent avoir déplu à Vincent Bolloré, notamment celui de reconduire le Grand journal pour une saison supplémentaire. "Cela fait deux ans que les audiences s'érodent un peu et les émissions coûtent à peu près trois fois plus cher que celles de la concurrence", estime Vincent Bolloré. Cette tranche est pour la chaîne un rendez-vous capital en termes de recettes publicitaires. Après les Guignols, c'est donc le sort du Grand Journal qui est incertain.