Le TOP 50 c'est lui. En plus d'une carrière de journaliste et d'animateur de plus de 40 ans, Philippe Gildas, qui est mort dans la nuit de samedi à dimanche à 82 ans, s'était rendu compte, en 1983, que le secteur du disque n'avait pas de système fiable pour pour comptabiliser ses ventes. Il a donc eu l'idée du Top 50.
Invité sur Europe 1 le 17 octobre 2014, l'ancien directeur de la radio de l'époque racontait les coulisses de la création de ce classement devenu mythique, à l'occasion des 30 bougies du Top 50.
Les ventes, seul moyen de quantifier le succès des artistes. "Lorsque j'ai créé le TOP 50, je venais d'être nommé directeur de l'antenne d’Europe 1", se souvenait Philippe Gildas. "J'ai très vite découvert que j'avais cinq ou six plaintes par semaine de grands managers de vedette qui me disaient : 'Mon chanteur - ma chanteuse est numéro un(e) des ventes, et vous ne le passez jamais sur Europe 1 ! C'est à partir de là que je comprends qu'il n'y a qu'un système, c'est comptabilisé les ventes et faire un top", indiquait-il.
'Besoin de toi envie de rien', premier numéro un du Top 50. "Pas moins de 18 mois plus tard, paraît le premier TOP 50, et l'on découvre que le numéro un des ventes en France était 'Besoin de rien envie de toi'", rappelait-il. "Et je crois qu'aujourd’hui, même si on ne vend pas beaucoup de disques, il est quand même intéressant de pouvoir s’appuyer sur une certaine réalité du marché. Et c'est ça encore le TOP 50 de nos jours : même s'il n'a plus l'importance considérable qu'il a eu à l'époque, à partir de 1984", concluait-il.