Leur témoignage est rare. On ne les a jamais entendues, ou presque. Lundi soir à 20h55, France 3 consacre un documentaire aux équipes d'urgence intervenues lors des attentats du 13-Novembre : Attentats, les urgences en première ligne.
"Il y a des décisions qui ont été difficiles à prendre". Pompiers, urgentistes, médecins se confient sur cette nuit terrible, face caméra. Comme le témoignage du médecin-chef des sapeurs pompiers de Paris, Benoît F., qui revient sur les difficultés à gérer une situation où le nombre de blessés est important. "Dans une situation de multi-victimes, (...) on ne peut pas mettre toutes les ressources, qu'elles soient humaines ou matérielles, sur un seul malade, pour en laisser d'autres mourir", explique-t-il. "Il y a des décisions qui ont été difficiles à prendre. Des patients, dont on sait que le pronostic vital à très court terme est engagé, et pour lequel il n'est pas possible de les prendre en charge".
"C'est un moment qui a montré que les gens étaient forts". Le reportage de France 3 compte des passages bouleversants, parfois glaçants. Attentats, les urgences en première ligne s'ouvre ainsi sur des appels passés aux pompiers ou policiers lors des événements du 13-Novembre, notamment celui d'une femme qui crie avec effroi qu'une fusillade est en cours au Bataclan. Au milieu de la tragédie, il y a pourtant des éclaircies. Le chirurgien Patrick Knipper affirme ainsi : "C'est un moment qui a montré que les gens étaient forts, solidaires. Toute cette humanité me fait dire que les terroristes ont peu de chance de réussir".