Le Petit Journal de Yann Barthès, émission devenue culte pour toute une génération, sera diffusé pour la dernière fois jeudi soir. La fin d'une certaine tradition d'impertinence de Canal+, repris en main par Vincent Bolloré l'été dernier.
Retour sur une émission culte. Faute d'assurance sur l'avenir de l'émission qu'il a créée en 2004, Yann Barthès a décidé de quitter la chaîne cryptée pour le groupe TF1, qui lui offrira une quotidienne sur TMC à la rentrée. Le Petit Journal apparait pour la première fois à l'écran le 30 août 2004 dans le tout premier numéro du Grand Journal, alors présenté par Michel Denisot. Yann Barthès n'apparait pas encore à l'écran puisque Le Petit Journal est n'est encore qu'une chronique avec une voix off. Ce n'est que trois ans plus tard que Yann Barthès apparaît à l'écran et présente son programme en plateau avec une veste et une cravate qui resteront sa signature vestimentaire. En 2011, Le Petit Journal devient une émission à part entière, produite par la société créée par Laurent Bon et Yann Barthès, Bangumi. Elle mixe des reportages sérieux, du décryptage politique et des sketchs humoristiques.
40 personnes derrière Le Petit Journal. Une équipe de 40 personnes (décrypteurs, programmateurs, humoristes, researchers, documentalistes, production, reporters) travaille chaque jour pour l'émission, qui a lancé des humoristes comme Eric et Quentin et le duo Catherine et Liliane. Le Petit Journal s'est notamment fait une spécialité de décrypter les discours politiques, mettant au grand jour les éléments de langage et techniques de communication. Largement copiée, l'émission s'est attirée de nombreux ennemis, en particulier le Front de Gauche et le Front national.
Ces dernières années, Le Petit Journal a dépassé Le Grand Journal pour devenir l'émission en clair la plus regardée de Canal+, sa vitrine très relayée sur les réseaux sociaux. Son audience de 1,8 million de téléspectateurs par jour en 2013-2014, puis 1,6 million en 2014-2015, a cependant chuté autour de 1,2-1,3 million cette année, en raison notamment d'un horaire avancé d'une demi-heure, désormais en même temps que les JT sur les deux premières chaines.