Le paysage du foot à la télé a été bouleversé ces derniers jours. BeIN Sports a revendu les droits de diffusion de la Ligue 1 pour la période 2020-2024 à Canal+, rebattant considérablement les cartes dans la bataille des chaînes sportives. Pierre Maes, spécialiste du business du sport, avait estimé mardi dans l’émission Culture médias que cet accord semblait signifier que "beIN jette l’éponge". Le groupe qatari a tenu à réagir et à démentir cette analyse.
"C’est exactement l’inverse", nous a répondu hier David Sugden, directeur de la communication corporate de beIN Media Group, la maison mère de beIN Sports. "Nous avons peut-être perdu des droits à court terme mais cela réaffirme notre engagement à long terme", a-t-il assuré.
"La meilleure nouvelle possible" pour beIN
Aux yeux de David Sugden, ce deal est la "meilleure nouvelle possible" pour beIN, et cela pour deux raisons. La première, c’est que ces droits avaient été "largement surpayés" en mai 2018 (330 millions d’euros par saison), en tout cas beaucoup plus que ce que beIN et Mediapro, le principal acquéreur, auraient pu rentabiliser.
L’autre raison de se réjouir, toujours selon ce dirigeant de beIN Sports, c’est que les 330 millions que versera Canal+ à beIN Sports chaque année vont permettre à la chaîne qatarie d’enchérir sur de prochains appels d’offres. Avec cette rente venue de Canal+, beIN assure avoir préserver son modèle économique tout en participant à affaiblir financièrement son nouveau partenaire.