La situation est très tendue entre la Ligue de football professionnel et Canal+. Le groupe a fait savoir mardi soir qu’il voulait rendre ses droits de diffusion, mais la Ligue de football professionnel lui conteste cette possibilité. Et le temps presse : la chaîne Téléfoot devrait fermer à la fin du mois de janvier et Canal+ ne souhaite plus diffuser les matches. Il faut donc trouver une solution. Canal+ veut un appel d'offres, alors que la Ligue souhaiterait une consultation de marché, un processus moins contraignant.
L'ère de l'exclusivité est-elle finie ?
Qui peut y participer ? Qui peut y répondre ? Selon le directeur de l'observatoire du sport business, Vincent Chaudel, interrogé jeudi sur Europe 1, tout dépendra de la manière dont les lots seront définis. "Je pense qu'on a fini l'ère de l'exclusivité, encore plus l'ère du diffuseur omnipotent, surtout si c'est un nouvel entrant", affirme l'économiste du sport.
" Il faut trouver des lots qui peuvent intéresser les chaînes gratuites "
Pour lui, "différents types d'acteurs" peuvent être intéressés par la diffusion du championnat de France. "Il faut trouver des lots qui peuvent intéresser les chaînes payantes, mais aussi les chaînes gratuites. Pourquoi ne pas avoir une fenêtre de tir qui intéresse TF1, M6 et France Télévisions ?", évoque-t-il.
Des droits internationaux très faibles
L'autre sujet soulevé par l'éventualité de ce nouvel d'offres est l'arrivée possible des Gafa dans la diffusion du football hexagonal. "Pourquoi ne pas avoir un lot consacré aux Gafa ? La faiblesse et l'opportunité pour le football français réside dans les droits internationaux. À 85 millions d'euros par an (jusqu'en 2024, ndlr), les droits internationaux sont faibles et peuvent intéresser les Gafa", assure Vincent Chaudel.
Quoi qu'il en soit, Gafa ou pas, la Ligue de football professionnel envisage de convoquer un conseil d’administration d’ici la fin de la semaine pour valider le principe d’une consultation de marché.