L'histoire dure. Depuis 2006, Harry Roselmack est le présentateur de Sept à huit sur TF1. Dimanche, dans l'émission sera diffusé le reportage de son équipe à l'intérieur du cartel de la drogue de Sinaloa, au Mexique. Invité dans Le Grand journal de Philippe vandel, le présentateur a raconté ce qui s'était passé dans la puissante organisation criminelle créée par El Chapo, qui brasse aujourd'hui trois milliards de dollars par an rien qu'aux Etats-Unis.
"Au-dessus des lois". Le reportage a demandé "deux mois de négociation avant tournage et quinze jours de tournage" et surtout, il fallait "l'autorisation du boss, du patron du cartel, mais ça passe par plein de personnes qui vous reniflent un petit peu", précise Harry Roselmack. Une autorisation de tourner qui semble incroyable pour une telle organisation criminelle mais qui s'explique selon le journaliste par son pouvoir. "On voit une organisation criminelle qui fabrique de la drogue dans des laboratoires clandestins, qui enlève des gens, qui les menace. On voit comment une organisation qui fonctionne au-dessus des lois contrôle la ville de Sinaloa. Et c’est parce qu’elle se croit au-dessus des lois qu’elle nous ouvre ses portes pour montrer sa toute puissance."
Guerre interne. Le sentiment d'impunité est si fort qu'un policier corrompu ose parler. "Le cartel est assez puissant pour convaincre un policier de témoigner devant une caméra de télé internationale et dire 'oui, je suis corrompu'", précise le journaliste. On apprend ainsi que l'homme gagne quatre fois plus avec les narcos qu’avec son salaire de policier. Le reportage permet aussi de voir la réalité des guerres intestines du milieu, vante son présentateur : "depuis qu’El Chapo a été arrêté, il y a une guerre de succession à l’intérieur du cartel de Sinaloa. Le fils d’El Chapo veut prendre le leadership et il y a le frère d’El Chapo qui lui aussi veut être calife à la place du calife. Avec leur troupe, ils se livrent une guerre interne sans merci."