L'attente avait été prolongée de deux semaines à la demande des autorités, pour limiter l'utilisation de la bande passante en période de confinement : elle prend fin dans la nuit de lundi à mardi. Dès minuit, le service de streaming Disney+ est disponible en France, avec une distribution exclusive par Canal+. Sur Europe 1, le président du directoire du groupe, Maxime Saada, s'est félicité de l'arrivée du "plus grand producteur du monde de divertissement" via ses plateformes.
Le prix, d'abord. L'abonnement mensuel à ce nouveau service de streaming a été fixé à 6,99 euros. Pour ce montant, les abonnés auront accès à "tous les piliers de Disney, de Fox, de Pixar, de Star Wars", avec "500 films et 300 séries au démarrage", détaille Maxime Saada.
"Plusieurs millions d'abonnés" Canal+ concernés
Si certains devront verser environ sept euros par mois, d'autres disposeront disposeront gratuitement de ce service. "Disney+ sera inclus sans surcoût dans l'abonnement de la vaste majorité de nos abonnés, c'est un moyen de les remercier de leur fidélité", affirme Maxime Saada. Seront concernés "ceux qui ont des packs cinéma, famille, toutes les chaînes Canal+. On parle de plusieurs millions d'abonnés", a-t-il détaillé au micro de Philippe Vandel.
Pour tenter de séduire plus largement, le groupe va aussi lancer "une série limitée avec Canal+ et Disney+ pour les gens qui ne sont pas encore abonnés, à moins de 20 euros par mois pour avoir les deux" services.
Pas de risque sur la bande passante ?
Déjà abonné ou pas, les fans devraient en tout cas être nombreux, espère le patron de Canal+ : "On s'attend à un succès phénoménal pour la France", explique Maxime Saada, qui fait référence aux quelque "30 millions d'abonnés en moins de trois mois" aux États-Unis, où Disney+ a été lancé le 12 novembre dernier.
Revers de la médaille, le succès anticipé de Disney+ peut-il encombrer davantage les réseaux français ? "Quand Disney+ s’est lancé aux Etats-Unis, en 48 heures ils ont eu 10 millions d’abonnés et c’était un risque pour le réseau", affirmait le secrétaire d'État au Numérique, Cédric O, le 23 mars sur BFMTV. "On a annoncé un certain nombre d'efforts pour réduire la bande passante", balaie Maxime Saada, deux semaines plus tard.