Les récentes accusations d'agressions sexuelles qui visent le candidat à la Maison-Blanche Donald Trump ont poussé l'actrice américaine Rose McGowan à prendre la parole à son tour pour dénoncer la culture du viol. Dans une série de tweets postés vendredi, la comédienne de 43 ans a révélé avoir été violée il y a plusieurs années par le patron d'un studio de cinéma à Hollywood.
Un secret gardé pendant des années. En utilisant le hashtag #WhyWomenDontReport ("pourquoi les femmes ne portent pas plainte"), Rose McGowan a expliqué qu'elle avait tenté d'attaquer en justice son violeur, sans jamais y parvenir. "Une femme avocate m'a dit que je ne gagnerais jamais de procès parce que j'avais tourné une scène de sexe dans un film", écrit-elle. Le comportement sexuellement abusif de ce ponte du cinéma était "un secret de polichinelle à Hollywood et pour les médias", affirme l'actrice. "Ils m'ont rendu honteuse parce qu'ils adulaient mon violeur", confie-t-elle. Comme de nombreuses femmes victimes de viol, Rose McGowan aura finalement gardé le secret pendant des années.
a (female) criminal attorney said because I'd done a sex scene in a film I would never win against the studio head. #WhyWomenDontReport
— rose mcgowan (@rosemcgowan) 14 octobre 2016
because it's been an open secret in Hollywood/Media & they shamed me while adulating my rapist. #WhyWomenDontReport
— rose mcgowan (@rosemcgowan) 14 octobre 2016
Depuis ces révélations, internautes et médias américains cherchent à identifier ce puissant patron de studio hollywoodien visé par Rose McGowan, à partir d'un tweet posté par l'actrice : "Mon ex a vendu notre film à cet homme pour qu'il le distribue".
Because my ex sold our movie to my rapist for distribution #WhyWomenDontReport
— rose mcgowan (@rosemcgowan) 14 octobre 2016
L'actrice, très engagée dans la campagne "Women can stop Trump" ("Les femmes peuvent arrêter Trump"), a reçu un grand nombre de messages de soutiens. "Merci d'en parler, d'autres femmes oseront peut-être parler grâce à toi", pouvait-on lire.