Olivier Véran était présent sur le front médiatique mercredi 11 janvier pour défendre le très controversé projet de réforme des retraites présenté la veille par Elisabeth Borne. Après avoir essayé de rassurer les auditeurs lors de la matinale de franceinfo, le porte-parole du gouvernement a répondu aux questions de l'équipe de C à vous en fin de journée. L'ancien ministre de la Santé est notamment revenu sur la question de la pénibilité au travail.
Olivier Véran a été neurologue
"Ce qu’on veut faire, c’est de la prévention", assure-t-il. "Être capable de regarder tout au long de la vie professionnelle comment on évite de se retrouver dans la situation où on dit au salarié : 'Là, vous ne pouvez plus bosser parce que vous n’êtes plus en état physique'". Olivier Véran illustre son propos en évoquant sa propre expérience de médecin. Le porte-parole du gouvernement a en effet exercé en tant que neurologue au CHU de Grenoble-Alpes, jusqu'à février 2020.
"Même après la réforme, la France sera l'un des pays dans lequel on partira le plus tôt à la retraite et où on aura une espérance de vie en bonne santé, à la retraite, la plus longue !"
— C à vous (@cavousf5) January 11, 2023
Retraites : une réforme juste et équilibrée ? @OlivierVeran dans #CàVous ⬇️ pic.twitter.com/xOvUVsFRru
"Il n'y a plus de raison d'aller se bousiller le dos"
"J’ai déjà pris cet exemple mais moi, j’étais aide soignant en EHPAD ou à l’hôpital. Je retournais les gens dans leur lit pour faire le change ou changer les draps : ça m’a brisé les reins en l’espace de deux ou trois ans", se souvient-il.. "J’en ai gardé parfois des douleurs quand il ne fait pas beau. Et je n’ai fait cela que quelques années. Une aide-soignante, aujourd’hui, elle doit pouvoir bénéficier d’un lève-malade : il n’y a plus de raison d’aller se bousiller le dos". Une déclaration pleine de bon sens qui devrait apaiser une partie du corps médical…