Il a trouvé la force de briser le silence. Ce week-end, Yanis Marshall a fait savoir qu'il allait "déposer une plainte pénale" contre Bruno Vandelli pour "viol aggravé sur mineur". L'ancien professeur de danse de la Star Academy accuse le chorégraphe de l'avoir violé quand il avait 14 ans. "Cela fait plusieurs années que les faits dont j’ai été victime à 14 ans me hantent, me détruisent, et me plongent dans une véritable détresse", a confié Yanis Marshall dans un message partagé sur son compte Instagram.
"Je le considérais comme mon père"
Aujourd'hui âgé de 34 ans, le danseur a trouvé la force de témoigner car "il sait qu’il n’est pas le seul dans cette situation" et "cette détresse".
Interviewé par nos confrères de BFMTV samedi 20 janvier, Yanis Marshall a livré un témoignage glaçant, celui d'un petit garçon sous emprise de son prof de danse. "Dans le milieu de la danse, il n’y a pas beaucoup de petits garçons. J’étais un des seuls. Et très vite, il y a eu un rapprochement de sa part", a-t-il expliqué. "Il y a eu une emprise sur un mineur. Cela a duré des années et c’est en fait une manipulation. Je suis devenu amoureux de lui, j’avais 14 ans et il en avait 42, l’âge de ma mère. Je le considérais comme mon père, c’était Dieu".
Yanis Marshall dénonce l'omerta dans le monde de la danse
Yanis Marshall s'est ensuite souvenu d'un moment en particulier. Ce soir-là, Bruno Vandelli l'aurait emmené chez lui, prétextant vouloir lui donner une compilation de musique et lui montrer un concert de Janet Jackson. "Il me dit : 'Le CD est à la maison' (...) Il se met à côté de moi et j'ai les jambes qui commencent à trembler d'instinct, comme si je sentais que ça commençait à être bizarre et sans rentrer dans les détails, il m'a fait ce qu'il m'a fait". Le danseur dénonce ensuite l'omerta dans le monde de la danse. "C’est ça le plus traumatisant pour moi. J’ai toujours été au courant. Cela se sait dans le milieu. Juste, personne n’a jamais voulu parler", a-t-il regretté. Yanis Marshall aurait reçu les témoignages de "16 ou 17 personnes" juste après sa prise de parole sur les réseaux sociaux. Selon lui, sept à huit victimes seraient prêtes à témoigner.
De son côté, Bruno Vandelli nie les faits et assure que la présomption d'innocence a été "méprisée" : "Aujourd’hui on est avocat, juge, bourreau sur des réseaux sociaux sans aucun discernement ni réel savoir, il faut se donner son moment de gloire (...) en pointant autrui".