Enlèvement de Santiago : le père mis en examen pour enlèvement et séquestration de mineur
Le petit Santiago avait été enlevé par ses parents en octobre dernier. En détention provisoire aux Pays-Bas, la mère a été remise aux autorités françaises le 7 novembre. Le père a été rapatrié en France le 5 décembre, puis placé en examen. Il est en détention provisoire, dans l'attente d'un débat différé devant un juge.
Le père de Santiago, qui avait enlevé son bébé grand prématuré d'une maternité de Seine-Saint-Denis avant d'être interpellé aux Pays-Bas fin octobre, a été mis en examen pour enlèvement et séquestration de mineur, a indiqué vendredi le parquet de Bobigny.
L'homme de 25 ans, jusqu'alors détenu aux Pays-Bas, a été remis aux autorités françaises jeudi et présenté à un juge d'instruction dans la foulée. Il a été mis en examen pour enlèvement et séquestration d'un mineur de moins de 15 ans en bande organisée et privation de soins.
En attendant un débat différé devant le juge des libertés et de la détention, qui se tiendra le 9 décembre pour décider de son éventuel placement en détention, le jeune père a été incarcéré provisoirement.
Une affaire très médiatique
Le mis en cause et sa compagne, âgée de 23 ans, avaient enlevé leur bébé, nouveau-né de 17 jours, le 21 octobre à l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), avant de s'enfuir vers la Belgique puis vers les Pays-Bas.
L'affaire avait été très médiatisée du fait du déclenchement d'alertes enlèvement en France et en Belgique. Après cinq jours de traque, le couple avait été interpellé dans un hôtel d'Amsterdam, où le bébé avait été retrouvé en bonne santé. Ce grand prématuré (né avec deux mois d'avance) avait été confié à l'Aide sociale à l'enfance (Ase) en France.
Le père, placé en détention provisoire aux Pays-Bas, avait dans un premier temps opté pour une procédure longue, prolongeant sa détention dans le pays, tandis que la mère avait accepté une procédure accélérée. Remise aux autorités françaises le 7 novembre, elle a été mise en examen mais laissée libre sous contrôle judiciaire.
"Sa place est plus à l'hôpital qu'en prison", avait fait valoir auprès de l'AFP son avocat Maître Romuald Sayagh. D'après lui, les jeunes parents avaient été animés par "la peur" de perdre leur enfant après l'évocation d'un placement du bébé. Le jour de l'enlèvement, ils avaient eu un entretien avec les équipes de l'hôpital.