Mort de Nadir près de Nantes : de 15 à 22 ans de prison pour les quatre condamnés
Vingt-deux ans de réclusion criminelle ont été prononcés à l'encontre des trois hommes ayant entraîné la mort de Nadir près de Nantes, en août 2020. Leur complice écope d'une peine de quinze ans.
Des peines de 22 ans de prison ont été prononcées samedi par la cour d'assises de Loire-Atlantique à l'encontre de trois hommes pour vol avec violences ayant entraîné la mort de Nadir, 18 ans, ainsi qu'une peine de 15 ans de prison à l'encontre d'un complice.
"On a été bien écoutés par la cour d'assises, je la remercie pour ça (...) Mais Nadir ne reviendra pas", a déclaré sa mère, partie civile au procès, devant la presse.
Trois condamnations à 22 ans de réclusion criminelle
Le corps de Nadir, 18 ans, avait été découvert le 9 août 2020 au domicile familial, à Saint-Sébastien-sur-Loire, poignets et chevilles attachés, des plaies sur le corps et un oreiller sur le visage. L'autopsie avait conclu à une mort par asphyxie.
Des traces ADN relevées sur place et des études de téléphonie avaient permis aux enquêteurs de remonter jusqu'à trois hommes, interpellés dans les mois suivants.
Ces trois hommes de nationalité algérienne - deux d'entre eux sont connus sous différents alias, ont été condamnés à 22 ans de réclusion criminelle et ont par ailleurs écopé d'une interdiction définitive du territoire français.
Vol au domicile familial de la victime
Pointant dans son réquisitoire une "mise à mort lente et de sang-froid", l'avocate générale avait requis vendredi des peines de 25 à 30 ans de prison.
L'homme considéré comme l'instigateur du vol, âgé de 63 ans, a quant à lui été condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour complicité ainsi que pour avoir fourni aux autres accusés logement ou subsides ayant permis leur fuite.
Celui-ci connaissait la famille de Nadir et savait que son beau-père conservait alors à son domicile environ 3.700 euros en liquide, appartenant à l'association cultuelle de la mosquée qu'ils fréquentaient tous les deux.
Dans l'appartement familial, les enquêteurs avaient constaté qu'une armoire avait été vidée et une commode fouillée. L'argent liquide se trouvait toujours dans la cachette indiquée par le beau-père, mais des bijoux et une sacoche manquaient au domicile.