La guerre que nous devons mener doit être totale. Voici les mots de Bruno Retailleau dimanche, après la blessure par balle à la tête d'un enfant de cinq ans pris dans un règlement de compte entre narcotrafiquants à Rennes. Le ministre de l'Intérieur doit se rendre dans la ville bretonne ce vendredi, alors que le crime organisé semble désormais aussi fortement implanté à Rennes qu'il l'est à Marseille ou à Nîmes.
C'est le sentiment que l'on peut avoir en regardant de près les statistiques. Depuis la rentrée de septembre, une dizaine de fusillades a éclaté dans la métropole de Rennes. C'est quasiment une par semaine, alors même qu'il y a une présence policière puisque la CRS 82 y a été envoyée.
Trop peu de caméras de surveillance ?
Outre la criminalité organisée, la délinquance du quotidien explose, elle aussi : +10% l'année dernière par rapport à 2022, selon les autorités locales. Chaque jour, 86 faits de délinquance sont enregistrés à Rennes. Le centre-ville est le quartier le plus impacté, notamment par les vols. Une délinquance d'appropriation qui s'explique en partie par la forte activité commerciale et nocturne dans ce secteur.
Pourtant, 125 caméras de vidéosurveillance sont déployées dans la ville, et 143 d’ici à juin prochain. Cela reste, somme toute, assez faible pour une métropole de 460.000 habitants, où plus de 3 crimes et délits sont commis toutes les heures.